Ses références à la fois brésiliennes et québécoises suivent leur cours, jusqu’aux Nuits d’Afrique 2024. Au Fairmount en ce jeudi soir, la Vitamina portait fruit, pour reprendre un terme véhiculé sur scène, non sans humour.
Montréalaise d’adoption depuis longtemps déjà, notre Bïa ne vieillit pas. Et les références qu’elle choisit ne vieillissent pas non plus. On aime sa culture de la MPB depuis les années bossa. On aime aussi sa culture de la chanson française d’Amérique ou d’Europe, aussi un trait qui la distingue. On aime sa finesse, sa classe.
C’était le vrai groove de là-bas mais aussi d’ici, c’était une vraie rencontre entre Bïa, ses potes du groupe Maracujà sous la gouverne de l’excellent musicien et chanteur de puissance Elie Haroun. Et bien sûr la rencontre avec le public ayant occupé tous les sièges disposés au Fairmount en ce jeudi soir.
Le set passé avec ces entités réunies a été apprécié. Voilà une belle table de samba, bossa nova, forró, maracatu, jazz aussi. Entre le répertoire original de chacun chacune et quelques standards bossa de Tom Jobim, on se sentait entre bonnes mains pour passer une soirée brésilienne sans secousse, sans vertige, néanmoins consistante, digeste, fort agréable.