La grosse pioche de Palomosa : l’artiste électronique français Gesaffelstein se produisait vendredi en fin de soirée, clôturant cette première journée de ce nouveau festival. La performance était convaincante et a conforté le choix des organisateurs d’avoir placé Gesaffelstein comme tête d’affiche.
Sur les vestiges d’un été qui rend déjà nostalgique, en mémoire du défunt Montréal Électronique Groove, Palomosa présentait une belle brochette d’artistes urbains à faire trémousser les plus curieux des amateurs montréalais du genre.
À 21h50, Gesaffelstein lance la dernière performance de la journée à la scène Vidéotron avec le morceau The Urge, de son troisième et plus récent album, Gamma. Les yeux jaunes et perçants du casque de Gesaffelstein, dit « le prince noir de la techno française», transpercent l’obscurité de l’endroit. L’artiste se place en haut du podium sur scène, ses tables de mixage ressemblent à de longs cristaux noirs. Rayons laser et projections renvoyant à l’espace accompagnent la musique oppressante orchestrée par Gesaffelstein. Le style musical ténébreux aux basses très présentes rappelle les compositions de Justice, s’étant justement produit à quelques centaines de mètres de là il y a un mois dans le cadre d’Osheaga 2024.
L’ambiance ne baisse pas d’un cran durant tout le set et le public semble plus que satisfait de ce qu’il peut voir sur scène. Les tenues des festivaliers ne sont pas toutes adaptées aux températures d’une soirée de septembre, mais donnent une piqûre de rappel du mandat premier de Palomosa : ici, vous êtes libres, ici, vous vous sentirez toujours accueillis.