pop orchestrale

OSM | Le retour magistral de Half Moon Run à la Maison… symphonique

par Marilyn Bouchard

Les 15 mai à la Maison symphonique avait lieu la dernière de 3 représentations de ce retour de Half Moon Run auprès de l’Orchestre symphonique de Montréal sous la direction d’Adam Johnson.

La soirée a commencé sur Everyone’s Moving Out East, richement accompagnée par la totalité de l’orchestre. La planante 9beat  a suivi au rythme des percussions brillamment enrichies, auxquelles se sont ajoutées délicatement les chœurs féminin et les violons, amplifiant la lumière de l’épopée musicale, qui s’est terminée nettement au moment du climax, sous les acclamations de la foule. 

On est redescendus pour Goodbye Cali, avec les gars qui se promenaient sur la scène avec de grandes enjambées au rythme de la promenade et qui s’est terminée sur les partitions de piano qui s’entrelaçaient, versant dans le jazz.  Crawl Back In a ensuite ouvert, tout en douceur, seulement à la guitare sèche et à la voix appuyés par les violons, évoluant rapidement vers plus de complexité. On s’est retrouvé suspendus pour un moment dans le temps avec eux.

Tout de suite après, moment fort de la soirée, How Come My Body, une de mes préférées, est devenue complètement déchaînée avec les percussions et les contrebasses qui alourdissaient l’atmosphère et les chanteuses venant densifier les refrains. 

Razorblade et Loose Ends ont été présentées de manière entraînante et rythmée où les cuivres et plus particulièrement le trompettiste solo Paul Merkelo, pouvaient investir tout leur espace.  You won’t (look me in the eyes)  était vraiment bien accompagnée par les violons, nous surprenant avec un magnifique solo de Marianne Dugal notamment, et enveloppée par les harmonies vocales féminines alors que l’atmosphérique Another Woman s’est presque rapprochée du rock progressif/alternatif de Muse avec l’orchestre et une abondance de staccatos. On a une droit à une version riche et profonde d’ It’s true, sur laquelle les contrebasses ont décuplé le potentiel dramatique de la chanson, ainsi qu’à celles de Grow Into Love et Then Again ornées de violons qui se superposaient, entre pizzicatos et legatos qui remplissaient les airs.

L’attendue Full Circle s’est amorcée au rythme des percussions savamment exécutées par Serge Desgagnés, il faut dire que c’était la chanson parfaite pour mettre en lumière cet angle de l’arrangement orchestral et a vite progressé vers une des orchestrations les plus magistrales de la soirée.Call me in the afternoon, accueillie chaleureusement par le public, s’est quant à elle distinguée par son duo de guitares électrisant au devant de la scène. Se sont ensuite enchaînées  I can’t figure out what’s going on  et She wants to know you can let go, débutant sur une introduction de flûtes et de hautbois, rapidement accompagnés par les autres vents, qui n’était pas sans rappeler Tchaïkovsky. Le rappel,  Sun leads me on ,  a terminé magnifiquement la soirée en commençant avec Devon, Conner et Dylan qui sont montés trouver le chef sur la plateforme centrale afin de livrer en choeur, autour du même micro, la dernière chanson. Ils ont progressivement été joints par les chanteuses, les flûtes, haut-bois et clarinettes pour un crescendo final qui nous a laissé avec la tête remplie de musique.
Tout au long du spectacle, les arrangements sensibles et remarquables de Blair Thompson ont délicatement fait briller les points forts des compositions d’Half Moon Run. Un spectacle senti, bien calculé et extraordinairement bien exécuté, conduit de main de maître par Adam Johnson. Si vous n’y étiez pas, vous avez manqué un MOMENT

Crédit photo : Antoine Saito

Tout le contenu 360

Orford 2025 | Stick&Bow rend hommage aux grandes bouches

Orford 2025 | Stick&Bow rend hommage aux grandes bouches

Curtis Nowosad – « Je fais de mon mieux »

Curtis Nowosad – « Je fais de mon mieux »

George Crotty Trio – Heart Music

George Crotty Trio – Heart Music

Quatuor Bozzini – Owen Underhill : Songs and Quartets

Quatuor Bozzini – Owen Underhill : Songs and Quartets

Tina Leon – Push & Pull

Tina Leon – Push & Pull

Sean Clarke – A Flower for my Daughter

Sean Clarke – A Flower for my Daughter

English National Opera Orchestra/Martyn Brabbins – Havergal Brian : Agamemnon; Sinfonia tragica; Symphony no 12

English National Opera Orchestra/Martyn Brabbins – Havergal Brian : Agamemnon; Sinfonia tragica; Symphony no 12

The Curious Bards – Sublimation : Songs and dances from 18th-century Scandinavia

The Curious Bards – Sublimation : Songs and dances from 18th-century Scandinavia

Ensemble Masques/Olivier Fortin – Bach, Telemann & Albinoni: Concerti

Ensemble Masques/Olivier Fortin – Bach, Telemann & Albinoni: Concerti

Quinton Barnes – Black Noise

Quinton Barnes – Black Noise

François Leleux/Lisa Batiashvili/Frankfurt Radio Symphony – Future Horizons

François Leleux/Lisa Batiashvili/Frankfurt Radio Symphony – Future Horizons

Nate Mercereau · Josh Johnson · Carlos Niño – Openness Trio

Nate Mercereau · Josh Johnson · Carlos Niño – Openness Trio

Theon Cross – Affirmations: Live At Blue Note New York

Theon Cross – Affirmations: Live At Blue Note New York

Fabia Mantwill Orchestra – In.Sight

Fabia Mantwill Orchestra – In.Sight

Hior Chronik – Apofanie

Hior Chronik – Apofanie

Kent Nagano/Rebekka Hartmann – Hartmann/Ravel/Sadikova

Kent Nagano/Rebekka Hartmann – Hartmann/Ravel/Sadikova

Frédéric Lambert; Chloé Dumoulin – Nouveau lyrisme

Frédéric Lambert; Chloé Dumoulin – Nouveau lyrisme

Sara Curruchich en concert au Balattou : porteuse de modernité maya et féministe

Sara Curruchich en concert au Balattou : porteuse de modernité maya et féministe

Steve Reich – Traveler’s Prayer

Steve Reich – Traveler’s Prayer

Orchestre philharmonique de Londres – Tania Leon : Horizons; Raices (Origins); Stride; Paisajes

Orchestre philharmonique de Londres – Tania Leon : Horizons; Raices (Origins); Stride; Paisajes

Andrew Staniland – The Laws of Nature

Andrew Staniland – The Laws of Nature

Cyrille Dubois, etc. – Bizet : les mélodies

Cyrille Dubois, etc. – Bizet : les mélodies

Présence autochtone 2025 | Baleines sans frontière

Présence autochtone 2025 | Baleines sans frontière

Présence autochtone 2025 | Forestare présente Passeurs de plume

Présence autochtone 2025 | Forestare présente Passeurs de plume

Inscrivez-vous à l'infolettre