« C’est le meilleur concert que j’ai fait de ma vie! », a crié Kevin Abstract, quelques secondes après s’être lancé dans la foule. Cet état de joie et d’extase, le rappeur américain l’a conservé du début à la fin, offrant une prestation haute en couleur aux nombreux amoureux de sa musique entassés près de la Scène Verte, dimanche.
Formé en 2014, le défunt collectif BROCKHAMPTON dont Abstract était le fondateur a marqué tout une génération avec leur hip-hop alternatif qui ne cessait de se réinventer à chaque sortie.
Pour plusieurs Montréalais, dont l’auteur de ces lignes, le boys band a cessé ses activités avant d’avoir la chance de les voir sur scène. Ainsi, la venue du natif du Texas représentait l’occasion rêvée de goûter à ce qu’il reste du groupe, mais pas que. La carrière solo de Clifford Ian Simpson n’est pas du tout à négliger; son album ARIZONA BABY est une offrande pop-rap inspirée et que dire de Blanket paru il y a un peu plus d’un an, projet dans lequel il explore le rock comme jamais.
Revenons-en à nos moutons. Kevin Abstract a tout donné l’instant d’un set; il sautait et dansait puis est descendu à de nombreuses reprises pour s’approcher de son public. L’artiste américain a offert autant des titres solos que des couplets issus des différents projets de son ancienne formation, passant de Madonna tiré de Blanket à RZA de The Family. Peu importe le morceau, une seule chose était certaine : la basse allait être à fond la caisse.
Avec une offrande aussi assumée à Osheaga, Kevin Abstract semble enfin s’être affranchi de l’étiquette d’ancien membre de BROCKHAMPTON. Reste à voir quelle sera la prochaine étape de son aventure solo.
Crédit photo: Benoit Rousseau