Si la chanteuse britannique Olivia Dean a été mon coup de cœur de la journée de samedi, il n’y a pas de doute à mes yeux que l’américain Briston Maroney a été celui du dimanche.
Natif de Knoxville dans le Tennessee, l’auteur-compositeur-interprète a su charmer les curieux et curieuses amassés près des deux plus grandes scènes, foule qui se faisait de plus en plus imposante au fil de sa prestation. Il n’y a pas de meilleur indicatif pour juger de la qualité du spectacle offert.
Quand on découvre la proposition de Maroney, on entend du Arctic Monkeys, Bob Dylan, The 1975 et un brin de Neil Young. C’est assez éclectique et pourtant, c’est cohérent et ça déchire. Ajoutez à ce son indie-rock/pop/soul une attitude de rockstar et vous avez Briston Maroney.
Vêtu d’une jupe et guitare à la main, le chanteur a débuté en force avec ses morceaux les plus énergiques et ses riffs endiablés se faisaient bien sentir. « J’ai pris l’avion à 4h du matin après mon passage à Lollapalooza. J’ai l’impression qu’un hamster roule dans sa boule d’exercice et qu’en plus, il est sur la cocaïne », a-t-il lancé. Cette folie, les festivaliers l’ont accueillie à bras ouvert, et ce, du début à la fin.
À mi-chemin, Maroney a retiré le pied de l’accélérateur pour servir de ses titres les plus calmes comme la superbe ballade Fool’s Gold. À mon humble avis, c’est dans ces moments que le compositeur y est à son meilleur et se montre le plus vulnérable. Sa voix transmet l’émotion avec sensibilité et authenticité.
Vers la fin de son passage à Osheaga, Briston Maroney a fait monter avec lui une jeune amatrice qui brandissait une pancarte sur laquelle y était écrit « Puis-je venir chanter June avec toi? ». À la grande surprise de tous, l’artiste de 26 ans et cette jeune femme ont réalisé un excellent duo. Quel moment!
Les premières sorties de BM remontent à 2017 et il a déjà deux albums derrière la cravate; force est d’admettre que je suis en retard à la fête. Mieux vaut tard que jamais. Je suivrai avec attention les prochains projets de la jeune vedette.
Crédit photo: Tim Snow