En ce samedi 7 septembre, la rue Duluth s’est transformée en un mini Brésil. Des churrascos (barbecues brésiliens), des kiosques alimentaires en tous genres, des centaines de personnes qui parlent majoritairement le portugais brésilien, et de la musique. C’est sur cette note qu’ont débuté les Journées brésiliennes avant que la pluie ne gâche la fête en après-midi.
Le pianiste et compositeur Manoel Vieira et ses amis musiciens étaient les premiers à se produire sur scène. Juste en les entendant se réchauffer, il était clair pour mes oreilles qu’on allait assister à un concert de musique brésilienne au-dessus de la moyenne.
Manoel nous a offert un concert hommage au grand jazzman et compositeur brésilien João Donato, décédé l’an dernier. Ça a débuté sur Vento do Carnaval et ça s’est terminé sur Bananeira. Et nous avons plané pendant un peu plus d’une heure.
Manoel Vieira a étudié le piano classique tout en étant un adepte des musiques improvisées. En 2020, il nous a livré le disque Rhizome, un mélange de be-bop et de forro brésilien. Il enseigne à l’Université de Montréal et se produit parfois avec des orchestres symphoniques brésiliens. Allez écouter mon entrevue avec lui sur PANM360 pour en apprendre davantage.(Manoel Vieira lancera les Journées brésiliennes – PAN M 360)
Sur scène, il était appuyé par des musiciens hyper-solides. Erivan Duarte à la basse, Laurent Cauchy au trombone, Thiago Ferté au saxophone, Aquiles Melo à la batterie et aux percussions, ainsi que João Lenhari à la trompette et au flugelhorn. Ce dernier enseigne aussi à l’Université de Montréal et dirige son big band. Je lui ai dit à la blague que le Brésil était en train d’envahir la faculté de musique de l’université. Il m’a répondu : « Que veux-tu, nous sommes les meilleurs. »
Effectivement, les musiciens de ce groupe sont excellents. Tout en suivant les mélodies savantes de João Donato, ils s’en sont donnés à coeur joie dans les improvisations et les solos. Mélange de virtuosité et d’émotion. Malheureusement, comme c’était le début de la journée, nous étions trop peu nombreux. Mais celles et ceux qui étaient là avaient le sourire aux lèvres.
Souhaitons que ce concert soit repris bientôt dans un lieu plus propice à l’écoute. Un moment musical magique. Savant et festif !