Super Plage
C’est avec une prestation éclatante que le trio Montréalais, Super Plage a ouvert le bal lors de cette première de deux soirées au Club Soda pour Marathon (M pour Montréal.)
L’ensemble électro-pop a su capter l’attention du public avant même la première piste, grâce à des habits flamboyants et en dégageant également une forte joie de vivre.
Dès la première chanson, le « party était pogné » en bon québécois. Super Plage enchaînait les airs, les mixant avec beaucoup de cohésion, et attirant les fans une chanson à la fois dans leur univers coloré. Leur performance était très théâtrale avec un thème offert respectant le nom du trio. Le chanteur principal était même en maillot de bain, nu pied et sans chandail à un certain point.
Pour le peu de temps qu’ils ont joué (20 min) , l’ensemble a tout laissé sur la scène et a réussi avec une grande facilité à satisfaire le public du début à la fin grâce à une solide prestation.
Hawa B
Par la suite, c’est la talentueuse Hawa B qui a investi la scène. Elle qui a accompagné FouKi comme choriste au Centre Bell la semaine dernière, c’était toutefois, son projet solo a qui les fans ont eu droit.
Vêtue de noir et entourée de chaines, elle a fait une entrée remarqué devant les spectateurs qui suivait du regard chacun de ses mouvements. La première chose qui frappe chez Hawa B est sa voix. Celle-ci est riche et puissante, plutôt grave, mais très perçante. C’était définitivement ce qui faisait le plus réagir la foule quant à sa prestation.
Hawa B soumet une proposition musicale intéressante, elle qui baigne dans le R&B plutôt expérimental, pouvant s’apparenter à ce qu’offre la Britannique FKA twigs. Les sonorités tournent surtout autour de la distorsion et des synthétiseurs, avec un ou deux instrumentales tirant sur le trap, où elle a transporté les fans vers une zone plus chaotique que Super Plage, quoique tout de même chaleureuse. Seule légère critique à formuler: le son pouvait paraître unidimensionnel à l’oreille non entraînée, avec quelques chansons qui se fondent l’une dans l’autre.
Malgré la courte durée de son passage, Hawa B a livré un 20 minutes haut en couleur et d’autant plus pertinent compte-tenu du peu de matériel de la jeune artiste.
LaF
Après avoir rempli le Centre Bell la semaine d’avant grâce à l’événement qu’a organisé la maison de disque 7ième Ciel, le collectif de rap LaF a démontré qu’il avait encore beaucoup d’essence dans le réservoir avec une prestation de feu pour clore la soirée devant un public qui était définitivement présent pour eux.
LaF enchaînait sans relâche les chansons plus explosives avec quelques “slow jams”, pour finir avec leurs parutions plus populaires comme leur tube Tangerine. Les rappeurs avaient une belle complicité, usant de solide flows et articulant très clairement les syllabes. Présence sur scène à tout casser ! À l’évidence, le collectif rappait avec un plaisir contagieux et la foule dévorait tout ce qui lui était proposé. On a même eu droit à quelques modestes “moshpits” dont l’un d’eux qui a mené le rappeur Mantisse à y surfer.
Bien qu’un mixeur faisait jouer les instrus aux platines à défaut d’une formation complète, on pouvait se réjouir qu’un flutiste/saxophoniste et guitariste/pianiste se soit joint au groupe sur scène, ajoutant une dimension nettement plus organique à leur concert.
Cette belle énergie et cette maîtrise de la scène ont fait de LaF la cerise sur le sundae de ce programme au Club Soda.
crédit photo: Camille Gladu