Pour sa première participation au Festival international de Jazz de Montréal, Stella Cole est venue accompagnée de son contrebassiste, son batteur et son pianiste, tous aussi talentueux les uns que les autres. C’est devant un Studio TD rempli à craquer que l’Américaine basée à New York est apparue toute vêtue de rouge.
Après un premier morceau uniquement instrumental, elle est arrivée sur la scène et d’emblée, a présenté son pianiste dès la première chanson, puis les autres musiciens à la 3è et 4è chanson. Elle donne de l’espace à ses musiciens, quasiment dans chaque chanson, pour faire leurs solos respectifs alors qu’elle maitrise parfaitement sa voix.
“C’est ma première fois à Montréal, je n’ai pas vu grand-chose de la ville encore mais j’ai toute la journée demain, alors si vous avez des recommandations, je suis preneuse », nous avise-t-elle, entre deux chansons.
Celle qui a eu la piqure pour la musique grâce aux films, notamment Le magicien d’Oz dont elle était obsédée à l’âge de 3 ans, aime interpréter les plus grands classiques de jazz. On a parfois l’impression de faire un voyage musical dans le temps, dans le New York des années 60 ou 70, tellement sa voix rappelle les artistes de cette époque. Elle reprend notamment Singing in the rain, It’s magic, ou encore Cry Me a River, avec brio, avec les instruments communiquant entre eux parfois.
Son deuxième album It’s Magic doit paraitre à la fin de l’été mais elle nous a tout de même fait découvrir un des morceaux de ce dernier, sorti la veille du spectacle, Till There Was You, sous Decca Records.
Le jeu d’éclairage semblait très bien s’allier avec sa tenue rouge, passant du rouge au bleu, selon les chansons et l’ambiance. Elle fait allusion au film Casablanca, qui a marqué sa jeunesse, mais mon moment préféré est lors de son interprétation de I must have done something good.
« Mais j’ai envie de déménager ici », plaisante-t-elle, après qu’un spectateur lui ait offert un bouquet de fleurs après la 2ème chanson. Bon, j’avoue que son interprétation de Perhaps, était remarquable. Cela dit, elle ne bouge pas beaucoup sur scène, sauf pour laisser ses musiciens briller lorsqu’elle se met un peu de côté, mais à part ça, elle semble quelque peu timide. Une chose est sûre : cette jeune femme brune au sourire contagieux a su charmer le public montréalais, dont plusieurs festivaliers ont fait la file longtemps pour accéder au Studio TD gratuitement.