classique moderne

Festival Classica | Pavane pour une fille tzigane aux cheveux de lin

par Alexis Desrosiers-Michaud

La nouvelle production de Tango Boréal était présentée ce dimanche au Théâtre de la Ville de Longueuil dans le cadre du volet vocal du Festival Classica, le Nouvel Opéra Métropolitain. Après Les lettres de Chopin, Denis Plante, que l’on connaît pour son répertoire tango et avec son bandonéon, nous arrive avec La Fille aux cheveux de lin, sur des morceaux des impressionnistes français Maurice Ravel et Claude Debussy.

L’argument est l’histoire d’un peintre qui bénéficie de l’aide inconditionnelle de sa sœur pour réussir, et celle-ci lui donne toute son attention, jusqu’à ce qu’une mystérieuse fille aux cheveux de lin apparaisse dans le studio. S’inspirant librement de l’œuvre de Charles Baudelaire pour le livret, Plante explique au début que les deux protagonistes sont le reflet de Baudelaire, lui-même désirant devenir peintre mais n’en n’avait point don en la matière.

Écrite pour mezzo-soprano et quatuor à cordes, l’œuvre de 75 minutes est magnifique. Même si la musique est déjà écrite, il a fallu l’arranger et y apposer des paroles, et c’est le tour de force de Denis Plante et de son frère Antoine ont réussi. Les enchaînements entre les extraits coulent tout seul et les paroles s’agencent bien, comme si elles avaient fait partie des pièces de Ravel et Debussy. De plus, les contrastes, les couleurs et caractères des morceaux devaient être soigneusement bien placés dans un ordre très précis pour qu’on puisse y superposer une mise en scène, et ça aussi, c’est très réussi. Celle-ci est simple, mais juste; seuls quelques accessoires, un fauteuil, un chevalet et une chaufferette suffisent à nous plonger dans un atelier d’artistes du tournant du XIXe siècle. 

Dans le rôle principal, Amelia Keenan est une excellente interprète. Seule sur scène la plupart du temps, elle comprend que ce n’est pas nécessaire d’en mettre plein la vue, et que c’est aussi sinon plus important que le public comprenne le texte, surtout sans surtitres. À ce titre, la diction française est parfaite. Chaque mot, chaque intention, chaque émotion est claire, autant vocalement et scéniquement.

Mme Keenan était accompagnée d’un quatuor à cordes composé de Marie et Dominique Bégin au violon, Elvira Misbakhova à l’alto et de Stéphane Tétrault au violoncelle. Marie Bégin a d’ailleurs très bien joué dans l’extrait de la périlleuse Tzigane de Ravel.

crédit photo : Annie Bigras 

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