indie pop / indie rock / punk rock

Élégie aux Francos- ouvertures romantiques et tentations punk

par Baby Lafrance

Formation originaire de Québec, Élégie a commencé la soirée de samedi en force avec sa chanson Amours modèles, tirée du récent album Romantisme, paru en octobre 2023 et par un «what the fuck» bien senti,  lancé par le batteur Antoine Boily-Duguay. L’énergie du groupe se fait sentir dès lors et donne au public un avant-goût de la suite. La formation interprète alors deux chansons de son répertoire avant de présenter brièvement le nouveau matériel en réserve. Élégie dose bien encore une fois son énergie, qui demeure bien présente sans nécessairement tout fracasser. 

C’est lors de la quatrième chanson,  Dédé,  que le quatuor commence réellement à se laisser aller vers le punk. La pièce s’entrecoupe d’un solide solo de batterie livré par Antoine Boily-Duguay puis se termine par un couplet chanté avec une technique vocale saturée (fry scream),  digne d’un groupe métal. Le bassiste joue avec ardeur et en profite pour bondir à plusieurs reprises tout en demeurant juste et précis. 

Le groupe enchaîne ensuite des chansons aux textes sensibles, des gammes d’émotions s’y couchent sur des mélodies bien calculées. Même si on sent les influences du punk rock à quelques reprises, la musique d’Élégie se veut beaucoup plus propre de manière générale. Le jeu de pédales n’est pas énorme et la sonorité des guitares est claire tout comme la voix du chanteur Lawrence Villeneuve. Élégie, qui se qualifie de new punk/post wave, parvient parfaitement à interagir avec son public, de sorte que celui-ci danse et saute sans relâche. 

Le quatuor prend une pause de ses compositions originales et entrecoupe la soirée afin d’interpréter une reprise de la chanson Covet du groupe britannique Basement, exécutée avec brio. 

Le groupe entame sa dixième chanson (supposément sa dernière) avec un solo de synthétiseur, suivi de la batterie et du reste des instruments. La foule hurle, tape des mains et s’exécute dans un mosh pit plutôt réservé. Néanmoins la fin laisse le public en haleine qui aussitôt en redemande plus. Comme la tradition le veut, ils sortent brièvement de scène avant de s’y installer à nouveau, sans oublier de mentionner le batteur Antoine Boily-Duguay qui crache alors sa bière sur la foule, dans un brouhaha de rires et de surprise.

La formation interprète alors deux autres chansons dont leur plus connue, Affects. Lawrence Villeneuve souligne la participation de celles et ceux qui sont dans le mosh pit, qui s’agrandit au fil des secondes. Ces deux chansons supplémentaires ne semblent pas satisfaire l’auditoire qui s’époumone et en redemande encore. Le chanteur revient alors sur scène pour annoncer qu’ils ne peuvent interpréter d’autres chansons puisque c’est la première performance du bassiste Samuel Bédard avec le groupe, mais propose tout de même de refaire la chanson «Dédé», à la satisfaction de tous. Cette fois-ci l’énergie bat son plein autant du côté des membres d’Élégie que du côté du public avant d’aboutir à une fin spectaculaire, avec le chanteur qui s’exécute encore une fois avec du fry scream avant de quitter la scène pour de bon, marquant la fin du spectacle. 

En bref, c’est une soirée réussie pour le groupe Élégie qui a su montrer de quoi il était capable, tant dant son exécution instrumentale et vocale que dans  sa capacité à entretenir une foule sans relâche. La musique effleure le punk sans toutefois complètement baigner dedans, le tout dans une belle complémentarité avec les textes.

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