Danny Brown à la SAT: le champ gauche est ravi

par Guillaume Laberge

Le jeudi 18 octobre, la Société des Arts Technologiques (SAT) accueillait l’une des figures emblématiques du hip-hop underground des années 2010, Danny Brown. Les super fans de hip-hop expérimental se sont ainsi réunis pour assister au passage du natif de Détroit lors d’une courte tournée à travers le Canada.
Avant l’arrivée de l’attraction principale, le DJ Charles Cozy a mixé principalement des chansons de rap, ce qui réchauffa la foule et lui donna un aperçu de ce qui allait s’ensuivre.
Danny Brown foula la scène un peu après 20h, faisant une entrée plus que remarquée, vêtu d’un accoutrement tout droit sorti du futur. Il entama son set avec quelques chansons de son dernier album, Quaranta, paru en novembre 2023.
Du début à la fin, Danny était incisif. Aucune backtrack à l’appui, seulement la trame instrumentale. L’Afro-Américain rappait chaque mot avec précision et d’un débit clair, malgré cette voix singulière qui pourrait modifier la perception de clarté.
Bien que certaines chansons plus expérimentales du rappeur soient moins accessibles à l’oreille de l’auditeur moyen, la qualité acoustique de la salle permettait de saisir le tout. Même les titres les plus déconcertants devenaient plutôt accrocheurs à nos oreilles !
Danny Brown poursuivit avec plusieurs morceaux cultes de son catalogue, tels que “Monopoly”, “Dip”, et “Smokin & Drinkin”. Balancées à la manière d’hymnes festifs, ces trois chansons ont aidé à hausser l’énergie d’un cran. Il interpréta également quelques titres de son album collaboratif SCARING THE HOES avec JPEGMAFIA, ce qui contribua à faire embarquer la foule dans son univers particulier.
Les fans connaissaient très bien les différents sons que le rappeur proposait et appréciaient grandement sa performance. La majorité chantait les chansons avec lui, ce qui rehaussait l’énergie générale de la salle et accrochait au passage ceux qui ne connaissaient pas les paroles. Quelques mosh pits se formèrent également devant le rappeur, un événement plutôt rare à la SAT.
Brown conclut avec ses titres les plus populaires, comme Really Doe, Ain’t it Funny,et Grown Up, tous générant de fortes réactions de la foule. Celle-ci scandait fortement un rappel pendant plusieurs minutes, alors qu’il n’avait joué que pendant une heure et dix minutes, mais sans succès, malheureusement.
Malgré un set plutôt court et un rappel qui aurait été plus que souhaité, Danny Brown aura offert une solide prestation, très concise, satisfaisant ainsi le public présent à la SAT.

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