Quand la voix-lave de Mushfiq Hashimi épouse les frappes-racines de Sudeshna Maulik, la scène se fend en oraison cosmique. Le maître du qawwālī, dont chaque mélodie est un pont brûlant vers l’invisible, et la grande prêtresse du kathak montréalaise, dont les ghungroos scellent le sol en mantras dansés, tissent un sama incarné où Montréal devient carrefour des transcendances.
Leurs arts se respirent d’un même poumon sacré. La voix de Mushfiq, braise tourbillonnante née des maqams soufis, enlace les chakkars (pirouettes) de Sudeshna, qui transforment l’éther en mandalas vivants ; ses murmures de cendre répondent à ses talons foudroyants, gravant dans le bitume les épopées du Gange.
Les anneaux de chevilles tintent en constellations, tandis que l’harmonium exhume des cryptes mélodiques où chaque note est une offrande, chaque frappe un sūtra chorégraphié. Leurs langages fusionnent en une géométrie ardente : les abhinayas (mudras narratifs) de Sudeshna déploient des poèmes sans mots, que les qawwālīs de Mushfiq ensemencent de ferveur, créant un thrène où la rigueur du kathak épouse l’extase soufie.
Une cérémonie où Orientalys bat au rythme d’un cœur biface, terrien et sidéral, feu et terre, prière et incarnation!
When the lava-like voice of Mushfiq Hashimi meets the rooted footwork of Sudeshna Maulik, the stage splits open into a cosmic prayer.
The master of qawwālī, whose every melody is a burning bridge to the unseen, and Montreal’s high priestess of kathak, whose ghungroos stamp the ground with danced mantras, weave a living sama where Montreal becomes a crossroads of transcendence.
Their art breathes from the same sacred lung. Mushfiq’s swirling ember of a voice, born from Sufi maqams, entwines with Sudeshna’s chakkars (pirouettes), transforming the ether into living mandalas. His ashen murmurs answer her thunderous heels, etching Ganges epics into the pavement.
Anklets ring like constellations, while the harmonium exhumes melodic crypts where each note is an offering, each beat a choreographed sutra. Their languages fuse in a geometry of fire: Sudeshna’s abhinayas (narrative mudras) unfold wordless poems, which Mushfiq’s qawwālīs seed with fervor, crafting a lament where kathak’s discipline embraces Sufi ecstasy.
A ceremony where Orientalys beats to a dual-hearted rhythm; earthly and celestial, fire and soil, prayer and embodiment.
CE SPECTACLE EST GRATUIT!
Ce contenu provient du Festival Orientalys et est adapté par PAN M 360