À la parution de ce sixième opus, Abdoulaye Diarra, alias Oxmo Puccino, le plus flegmatique des rappeurs francophones, avait déjà bien établi son style et s’occupait à le raffiner. Usant d’un éventail de supports esthétiques – jazz, valse, pop un tantinet électro, mini-formation de cordes –, Oxmo livre ici ses rimes selon son approche éprouvée, c’est-à-dire placidement, sa voix de papa ours bien à l’avant. Aucun doute quant à la force de ses textes, mais les comparaisons avec Brel et Ferré demeurent quelque peu fortes de café. Puccino charme, comme d’hab, y allant même d’une Danse couchée avec la voluptueuse Mai Lan.
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