Vendredi sur Mer, formation de l’artiste Suisse Charline Simone Mignot, réapparaissait le 25 avril dernier avec un troisième album, Malabar Princess, faisant suite à l’hypnotisant single ayant fait le tour de la planète Écoute Chérie tiré de Premiers émois. Toujours baignés de poésie imagée, les rythmes suaves et les synths atmosphériques rappellent parfois les années 80. En fait, ce troisième effort provient d’une résidence de création montréalaise. On y a donné naissance à des chansons plus personnelles, tout en douceur et toujours dansantes.
Plus ouvert et plus varié que l’opus précédent, Métamorphoses, celui-ci témoigne de l’évolution tangible de l’artiste, avec des chansons telles que Lola les yeux fermés et son single Malabar Princess, empreintes de finesse dans la composition et qui revêtent beaucoup plus de subtilités dans leurs arrangements que ce qui est attendu d’une chanson deestinée à la piste de danse.
Également, la co-création avec le pianiste Sofiane Pamart sur Arrêter le temps, une tendre collaboration piano-voix toute en simplicité et le duo avec Hanni El Khatib sur Hard, une incursion R&B où les voix, le hip-hop et les influences pop américaines s’entremêlent joliment et sortent du lot.
Certaines chansons rappellent Kylie Minogue et Vanessa Paradis, alors que d’autres sont habitées par les influences de ses contemporains comme La Femme et L’Impératrice, sur fond de réflexions vulnérables, amoureuses et mélancoliques.
Un disque plus intime, plus brut, plus exploratoire aussi, atteignant l’équilibre délicat entre les différentes atmosphères avec la fraîcheur et l’élégance française. L’album le plus accompli à ce jour de cette artiste qui réussit toujours à fondre les styles en douceur, tout en restant cool et substantielle.