Pays : Canada Label : Autoproduction Genres et styles : folk / folk-pop / Indie / indie folk / indietronica Année : 2024

SHEAL – golden hours

· par Helena Palmer

« Golden hour » est la dernière heure de lumière avant le coucher du soleil et la première heure de lumière du matin. Également appelée « heure magique », c’est un moment magnifique, mais fugace, qui ponctue l’obscurité. Le deuxième EP de SHEAL, nommé de manière appropriée d’après ce concept, est l’expression d’une profonde vulnérabilité et d’une réflexion personnelle.

La pochette de l’album montre Sheilagh McNab aka SHEAL avec une expression proche de celle de Mona Lisa. Il est difficile de déterminer exactement ce qu’elle ressent ou quelle émotion elle essaie de transmettre, mais son visage est obscurci par la lumière dorée du soleil derrière elle et c’est exactement ce que l’on ressent sur l’album. Ses émotions sont là, brutes et non filtrées ; elle exprime la douleur et le chagrin tout en acceptant que la vie est faite de hauts et de bas. L’émotion douce-amère de ses paroles et sa voix jazz intemporelle sont posées sur un ciel doré de piano scintillant, de guitare réverbérée et d’une basse profonde et chaude.

Son message est réconfortant ; en commençant par The End, SHEAL chante qu’il faut se concentrer sur la croissance qui vient du temps qui passe, plutôt que de stresser à ce sujet – les fins n’ont pas à être mauvaises. Le deuxième morceau, If This Is All There Is, avec son piano doux et ses tambours à contretemps, donne l’impression que l’on est tombé dans un café après avoir échappé à la pluie. Il évoque la banalité de la vie et le choix d’accepter et d’apprécier les petites choses.

L’album a un côté cinématographique. Lorsque les cordes et la basse entrent en jeu sur Stay Awake , on se croirait dans un film sur le passage à l’âge adulte. Cet arrangement incroyablement émouvant, associé aux paroles mélancoliques, évoque un sentiment similaire à la version de Gary Jules de Mad World, triste mais réconfortante. Le dernier morceau, et premier single de l’EP, Unravelling , est la manière parfaite de conclure. S’ouvrant sur un pad béat et une basse subtile, il donne vraiment l’impression que l’heure dorée est passée et que nous entrons dans la nuit. Elle exprime sa peur d’être seule, mais aussi son besoin d’être seule, alors qu’un doux piano se joint au mélange, comme des étoiles dans la nuit. Le moment choisi pour la sortie de cet album est parfait. Alors que l’été se termine et que nous entrons dans une période plus lente et plus sombre, je pense qu’il est important de se concentrer sur la beauté qui réside dans l’incertitude et de ne pas s’attarder sur l’obscurité. Cet EP m’a apporté beaucoup de réconfort et m’a rappelé qu’il fait toujours plus sombre avant l’aube, avant le Golden Hour .

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