classique / électro / hip-hop

PAN M 360 au FIJM 2024 | Apashe avec grand orchestre, tout simplement grandiose

par Jacob Langlois-Pelletier

21h30 tapant, les lumières s’allument sur la grande scène du FIJM, jeudi soir. Comme promis, un orchestre de 30 musiciens apparaît, mais le chef n’y est pas. Après quelques notes de King, introduction de son dernier opus Antagonist, le DJ et phénomène électro-classique Apashe fera une entrée triomphale au milieu du plateau devant ses nombreux contrôleurs.

Entouré de trompettistes, violonistes, violoncellistes, contrebassistes et autres, l’artiste belge et montréalais d’adoption a transformé la rue Jeanne-Mance en une véritable piste de danse, l’instant d’un set endiablé de 90 minutes.

Tous vêtus de noir avec capuche couvrant la tête, les musiciens ont soutenu avec brio les différentes pulsions du producteur, donnant vie à un assemblage de sonorités électroniques, d’enregistrements de chorales et de compositions classiques.

À un certain moment, Apashe a brandi une épée; il n’en fallait pas plus pour que la Place des Festivals se croie dans l’univers de Game of Thrones.

Premier invité de la soirée: la Montréalaise Cherry Lena fait son entrée sur une petite plateforme située au milieu de la foule et offre une version revisitée de Feeling Good de Nina Simone.

La connexion Belgique-Montréal se fera présente tout au long du spectacle, notamment grâce à l’apport vocal de Geoffroy sur la captivante Lost In Mumbaï, KROY pour RAIN ainsi que les nombreuses apparitions du rappeur Wasiu. Ce dernier aura d’ailleurs assuré l’un des moments phares de la soirée lors de Majesty, titre le plus populaire d’Apashe, en baisser de rideau; la synergie entre les différents flows du MC et la prestation orchestrale était sublime.

À mi-chemin, le chanteur YMIR s’est amené pour un moment piano-voix, le seul instant d’accalmie de l’heure et demie, tant sur scène que dans la foule. Parlant des milliers d’amateurs amassés au Quartier des Spectacles, rarement a-t-on vu une armée de gens aussi captivés et engagés. « Je ne m’attendais pas à une telle énergie, surtout un jeudi soir. C’est incroyable! », a lâché Apashe en fin de parcours.

Grâce à un jeu de lumière impressionnant, des visuels dystopiques et une tonne de pyrotechnie, les festivaliers auront eu droit à un spectacle sublime, autant visuellement que musicalement. Il n’y a pas de doute, cette soirée marquera l’imaginaire des amateurs et amatrices du FIJM pour longtemps.

Crédit photo: Productions Novak

électro / synth-pop / trip-hop

PAN M 360 au FIJM 2024 | Retour sur scène réussi pour KROY

par Jacob Langlois-Pelletier

Pour une première fois en six ans au FIJM jeudi, Camille Poliquin, la moitié du duo électro-pop Milk & Bone, montait sur scène sous son alias solo, KROY. Lors de son passage sur la Place des Festivals, la musicienne, auteure-compositrice et chanteuse aura fait vibrer les amateurs présents au rythme de son excellente trip-pop infusée de synthés et de basse bien pesante.

Debout au milieu du plateau devant différentes boîtes à rythmes, l’artiste québécoise construit morceau par morceau la trame sonore de sa première composition. Sur scène, KROY est accompagnée d’un claviériste, d’un batteur puis de différentes projections visuelles qui défilent derrière elle.

Pour la plupart des chansons, le titre apparait sur les grands écrans; c’est d’ailleurs de cette manière qu’on découvre que « Milk » joue SATIN SATAN et TWELVE WHEELER TRUCK, deux extraits de son deuxième album à venir en août prochain. Croyez-moi sur parole, les huit années d’attente avant d’obtenir un nouveau long jeu de la part de KROY en auront valu le coup.

Sur ses enregistrements, KROY installe une atmosphère glauque et lugubre. En spectacle, l’ambiance est plus lumineuse et sa voix est moins modifiée, ce qui laisse place à un résultat plus pur et authentique.

Entre les pièces, Camille Poliquin ricane et reprend son souffle, un court repos nécessaire vu l’intensité avec laquelle elle vit les différentes pulsions de chaque titre. KROY s’est particulièrement éclaté lors de l’interprétation de Cold tiré de son opus Scavenger, un hymne dance qui aura fait bouger la foule.

Si cette prestation avait l’intention de nous faire languir quant à la parution de MILITIA dans un peu plus d’un mois, mission accomplie.

Crédit photo: Frédérique Ménard-Aubin

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