Puces POP édition Hivernale 

par Rédaction PAN M 360
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Puces POP est de retour avec l’édition des fêtes 2023 pour terminer l’année en beauté! Après une première très belle fin de semaine nous aurons la chance d’accueillir une deuxième sélection différente d’artisan.esles 15-16-17 décembre prochain dans notre « Palais des glaces » enchanteur du plateau, l’église Saint-Denis, en face du métro Laurier. Venez découvrir une vaste gamme de produits locaux faits à la main par des artistes dévoué.es! De la poterie aux produits pour le corps, en passant par les gourmandises, les bijoux et les accessoires pour la maison, la foire Puces POP est remplie de cadeaux parfaits pour célébrer le temps des fêtes! 

Nos coups de coeur pour cette deuxième fin de semaine  

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15-16-17 décembre
– Skin&Stone Boutique Accessoires // Accessories
– Studio Toute Art & impressions // Art & Prints
– Kayora Bijoux // Jewelry
– Marées Céramiques Ceramic
– Bayard Royal Gourmandises // Food
 Wyzah Musk Soap Pour le corps // Bodycare
– Piou Pour les enfants // Babies and Kids
– Teadum Vêtements // Clothing

Entrée Libre

CE CONTENU EST FOURNI PAR POP MONTRÉAL ET ADAPTÉ PAR PAN M 360

Suoni: le mythe de Sun Ra, toujours vivant

par Alain Brunet

Contre toutes attentes historiques, le mythe de Sun Ra (1914-1993) est l’un des plus vivants de l’histoire du jazz, mythe que l’on a une fois de plus observé ce dimanche à l’Église Saint-Denis. Reconverti provisoirement à l’afrofuturisme, le temple chrétien était rempli à capacité de trippeux de tous âges, venus y communier avec les esprits du cosmos et de la planète Saturne, d’où proviendrait symboliquement ce fameux musicien dont l’orchestre porte toujours le pseudonyme, 70 ans après sa fondation.

Né Herman Poole Blount, surnommé Sonny Blount à ses débuts comme sideman et arrangeur, ce pianiste iconoclaste  fut objecteur de conscience à la Seconde Guerre mondiale. Pour cela, il fut emprisonné et la médecine carcérale le jugea schizophrène. On le lâcha dans la nature en 1942, l’animal n’en fit qu’à sa tête.

Originaire de l’Alabama,  Sonny Blount menait une carrière amorcée dans les années 30 sur les routes du blues et du jazz. Installé à Chicago dans les années 40, il fut arrangeur notamment pour Fletcher Henderson et sideman pour le tenorman Coleman Hawkins. Son big band fut fondé en 1953, rebaptisé Sun Ra Arkestra en 1955. Le pseudonyme de Sun Ra s’inspirait de l’Égypte antique, dont le dieu du soleil se nommait Ra. Voyez le genre !

Dès lors, le discours du musicien était un enchaînement de paraboles intergalactiques. Bien malin pourrait affirmer si cette rhétorique relevait d’une réelle schizophrénie traversée par une rhétorique fantaisiste qu’on associe aujourd’hui à l’afrofuturisme, ou bien était-ce une façon consciente d’échapper à la réalité à laquelle Herman Blount devait faire face malgré tout – racisme, condition artistique difficile, précarité économique, rejet de ses pairs, etc. Pour l’avoir moi-même interviewé, je puis témoigner que l’énigme demeure entière.

Considéré comme très étrange à l’âge d’or du jazz moderne (bebop et hardbop), au mieux une curiosité sinon un freak show, Sun Ra inclut des séquences atonales à ses orchestrations bien avant qu’Ornette Coleman eut nommé l’approche free jazz et que Miles Davis traita Ornette  de carrément débile. 

Peu prisé par l’écosystème de la musique, Sun Ra persiste et signe, intègre  à son œuvre le free jazz  et une instrumentation audacieuse (claviers électrifiés, bidules électroniques, etc.). Farouchement indépendant, il fonde son propre label (El Saturn) et devient un pionnier de l’autoproduction. Transplanté à New York dans les années 60, il devient rapidement une célébrité parallèle, attire les beatniks et les hip cats, dont les réputés  Dizzy Gillespie et Thelonious Monk. Des interprètes de haut niveau lui restent fidèle, dont le tenorman John Gilmore qui est alors pressenti  pour faire partie du Miles Davis Quintet. Fin des années 60, la contre-culture en fait une figure emblématique, on vit l’Arkestra à la une du Rolling Stone.

Fin des années 60, l’Arkestra s’installa à Philadelphie, ses instrumentistes vivent  tous dans la même maison, à la manière des communes hippies de l’époque.

Les décennies se succèdent, le Sun Ra Arkestra s’est produit partout dans le monde, dont plusieurs fois à Québec, Montréal et Victoriaville dans les années 70, 80, 90…. Après la mort de Sun Ra en 1993, la direction artistique est reprise par John Gilmore jusqu’à son décès en 1995. Puis par le saxophoniste alto Marshall Allen  devient le grand timonier de l’Arkestra, une force de la nature aujourd’hui âgée de 99 ans ! Le bientôt centenaire ne monte plus sur scène (ou très rarement) depuis peu, on peu comprendre! Si Marshall Allen assume encore officiellement la direction du Sun Ra Arkestra, Knoel Scott (saxes alto et baryton, percussions, break dance) en est le chef sur scène, la chanteuse Tara Middleton en est la prêtresse.

Dimanche soir, une quinzaine d’instrumentistes constituaient le Sun Ra Arkestra, très majoritairement âgés mais toujours animés par les flammes solaire et saturnienne de leur défunt leader. Devant nous, un siècle de jazz défilait dans une grâce certaine et, parfois, avec une délicieuse imprécision : blues, swing, bebop, hardbop, soul, gospel, jazz brésilien, mais aussi free-jazz et autres approches expérimentales. 

En fait, jamais le mythe de Sun Ra ne s’est dégonflé et le ballon vole toujours de nos têtes en 2023. Aujourd’hui les passages free de l’Arkestra sont intégrés et compris par une large part des mélomanes, bien au-delà des cercles de la musique improvisée. Comme c’est le cas depuis les années 60, les jeunes gens étaient en forte délégation à ce happening multigénérationnel comme PAN M 360 les aime, gracieuseté des Suoni Per il Popolo.

Assurément, on peut parler à la fois de coolitude et de classicisme.

avant-garde / jazz-fusion

Suoni Per Il Popolo : Sun Ra Arkestra

par Rédaction PAN M 360

L’Arkestra continue à vivre avec Sun Ra via des plans alternatifs et va honorer la scène de l’Eglise St. Denis avec une nuit de magie intergalactique exubérante. Venez être bénis, guéris, captivés et transportés. Des chaussures de danse seront peut-être nécessaires.

Sun Ra, compositeur de jazz, chef d’orchestre et philosophe énigmatique, a laissé une marque indélébile sur le jazz d’avant-garde dans les années 1960, aux côtés d’autres sommités telles qu’Ornette Coleman, John Coltrane et Albert Ayler. Sa musique et son mode de vie non conventionnels ont fait de lui l’une des figures les plus controversées de son époque, puisqu’il prétendait appartenir à la « race des anges » de Saturne et développait un personnage complexe centré sur sa « philosophie cosmique » et sa poésie lyrique. Sun Ra, pionnier de l’afrofuturisme, prêchait la conscience et la paix par-dessus tout et s’est fermement imposé comme une icône du mouvement.

Après avoir abandonné son nom de naissance, Sun Ra a pris plusieurs autres noms tout au long de sa carrière, dont Le Sony’r Ra et Sonny Lee. Il a nié tout lien avec son nom de naissance, insistant sur le fait qu’il s’agissait d’une personne imaginaire qui n’a jamais existé. Du milieu des années 1950 jusqu’à sa mort en 1993, Sun Ra a dirigé l’Arkestra, un ensemble dont la composition et le nom changeaient constamment, reflétant la nature changeante de sa musique. L’Arkestra allait des solos de clavier aux big bands de plus de 30 musiciens et abordait pratiquement toute l’histoire du jazz, du ragtime à la musique swing, du bebop au free jazz. Sun Ra a également été un pionnier de la musique électronique, de la musique spatiale et de l’improvisation libre, et a été l’un des premiers musiciens, tous genres confondus, à utiliser massivement les claviers électroniques.

The Arkestra lives on with Sun Ra via alternate planes and is gonna grace the stage at Eglise St. Denis with a night of exuberant intergalactic magic. Come be blessed, healed, enthralled and transported. Dancing shoes might be needed.

Sun Ra, the enigmatic jazz composer, bandleader, and philosopher, left an indelible mark on avant-garde jazz in the 1960s alongside other luminaries such as Ornette Coleman, John Coltrane, and Albert Ayler. His unconventional music and unorthodox lifestyle made him one of the most controversial figures of his time, as he claimed to be of the « Angel Race » from Saturn and developed a complex persona centred around his « cosmic philosophy » and lyrical poetry. Sun Ra‘s pioneering of Afrofuturism preached awareness and peace above all else and firmly established him as an icon of the movement.

After abandoning his birth name, Sun Ra took on several other names throughout his career, including Le Sony’r Ra and Sonny Lee. He denied any connection with his birth name, insisting that it was an imaginary person who never existed. From the mid-1950s until he died in 1993, Sun Ra led The Arkestra, an ensemble with an ever-changing lineup and name that reflected the ever-changing nature of his music. The Arkestra ranged from keyboard solos to big bands of over 30 musicians and touched on virtually the entire history of jazz, from ragtime to swing music, from bebop to free jazz. Sun Ra was also a pioneer of electronic music, space music, and free improvisation and was one of the first musicians, regardless of genre, to use electronic keyboards extensively.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de Suoni Per Il Popolo et est adapté par PAN M 360.

expérimental / free jazz

Suoni Per Il Popolo : Music and the Shadow People et (prononced weather satellite)

par Rédaction PAN M 360

Music and the Shadow People est une histoire écrite par William Parker, qui l’a auto-publiée en 1995. Elle se déroule dans un monde qui est « en grande partie gouverné, dominé et détruit par HE », un monde construit sur des mensonges, un monde « qui n’est pas en phase avec la réalité de l’univers ». Il est centré sur deux personnages principaux : Johnson Wordless, un soldat enrôlé dans SON armée, et Stockyman, une figure révolutionnaire qui tente de montrer aux gens le chemin vers le « Tone World ». L’histoire a été adaptée en une pièce radiophonique par Andrew O’Connor, diffusée pour la première fois sur la radio publique autrichienne KunstRadio. William et Andrew ont ensuite adapté cette œuvre en un spectacle live pour musiciens, acteurs et conception sonore multicanal, dans le style de la tradition allemande du Horspiel ou pièces radiophoniques/sonores en direct.

⛈????⛈ (prononcé weather satellite), comme son homonyme, est en perpétuel mouvement. Une entité non figée ancrée par le multi-instrumentiste James Goddard (skin tone, Egyptian Cotton Arkestra, NPNP Trio, Ky). À chaque sortie, de nouveaux collaborateurs se joignent à Goddard pour créer quelque chose d’étonnant.

⛈????⛈ est un terme générique, un fourre-tout regroupant diverses configurations de performances uniques visant à explorer la pratique de l’improvisation et la composition spontanée dans tous les genres. Une exploration des possibilités de collaboration. Une unité radicalement éphémère.

⛈????⛈ est toujours une musique différente qui canalise, qui chérit l’instant.

Music and the Shadow People is a story written by William Parker, who self-published it in 1995. It takes place in a world that is “for the most part ruled, dominated, and being destroyed by HE,” a world built on lies, a world “not in tune with the reality of the universe.” It centers around two main characters: Johnson Wordless, a conscripted soldier in HIS Army, and Stockyman, a revolutionary figure trying to show people the path to the “Tone World.” The story was adapted into a radio play by Andrew O’Connor, premiering on Austrian public radio’s KunstRadio. William and Andrew have further adapted that work into a live performance for musicians, actors, and multi-channel sound design, styled in the German tradition of Horspiel or live radio/sound play.

⛈????⛈ (pronounced weather satellite), like its namesake, is ever-moving. An unfixed entity anchored by multi-instrumentalist James Goddard (skin tone, Egyptian Cotton Arkestra, NPNP Trio, Ky). Each outing a new set of collaborators joins Goddard to create something astonishing.

⛈????⛈ is an umbrella term, a catch-all bringing together various unique performance configurations intent on exploring cross-genre improvisational practice and spontaneous composition. An exploration of collaborative possibilities. A radically ephemeral unit.

⛈????⛈ is always different music that channels, that cherishes, the moment.

POUR ACHETER VOTRE BILLET, C’EST ICI!

Ce contenu provient de Suoni Per Il Popolo et est adapté par PAN M 360.

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