Au cours de toutes mes années de journalisme musical, j’ai eu des interviews bizarres, mais ce petit entretien par e-mail avec Ishi Tishi, un trio pop/surf bizarre composé des artistes Ingrid Wissink, Jackie Gallant et Chantal Allard, n’est pas des moindres.
Il arrive que l’on soit à court de mots pour décrire sa propre musique ou ses débuts, ou que l’on veuille remuer le couteau dans la plaie. Quoi qu’il en soit, Ishi Tishi présente un opéra rock intitulé An Evening With Animals All The Animals à Suoni Per Il Popolo. Lorsque nous leur avons posé la question, ils ont répondu par des emojis. Emojis bien conçus ou emojis curatés ? Qui peut le dire ?
PAN M 360: Qu’est-ce que Ishi Tishi, comment a-t-il vu le jour et comment a-t-il évolué depuis sa création ?
Ishi Tishi:
PAN M 360 : Qu’en est-il du nom Ishi Tishi ? Y a-t-il une histoire là-dedans ?
Ishi Tishi:
PAN M 360 : Est-ce que le spectacle en direct comporte une grande part d’improvisation ?
Ishi Tishi: PAN M 360 : Pour l’instant, nous n’avons que l’enregistrement de « Natures Pill Bottle ». Est-ce un indicateur du son d’Ishi Tishi ? Du surf psychique lo-fi avec quelques bruits expérimentaux ?
Ishi Tishi :
PAN M 360 : Que pouvez-vous me dire sur l’opéra rock An Evening With All The Animals ?
Ishi Tishi:
PAN M 360 : S’agit-il d’un EP ou d’un album à venir ?
Ishi Tishi:
PAN M 360 : Y aura-t-il du théâtre ou des performances artistiques sur scène ?
Ishi Tishi:
PAN M 360 : Comment Ishi Tishi écrit-il ses chansons ensemble ? .
Ishi Tishi:
PAN M 360: Y aura-t-il du théâtre ou des performances artistiques sur scène ?
Ishi Tishi:
PAN M 360 : Quel est votre lien avec Suoni en dehors du fait d’y jouer. Que représente Suoni pour la scène musicale montréalaise ?
Pour la toute première fois, le compositeur britannique Howard Skempton, l’un des minimalistes les plus appréciés à la fois par les spécialistes et le grand public, est à Montréal. C’est à l’occasion du festival Suoni per il popolo que le vétéran compositeur nous visite. Skempton est un spécialiste des petits formats, mais surtout d’une trompeuse simplicité et d’une valorisation de la mélodie et de la tonalité (on a dit de sa musique qu’elle est ‘’l’émancipation de la consonance’’, ce qui était une forme d’avant-gardisme dans les années 1960, alors que régnaient les démarches très exigeantes et dissonantes de Stockhausen et compagnie). Il sera avec le Quatuor Bozzini dans un concert à ne pas rater qui présentera sa musique économe et très accessible, mais sous laquelle se cache une riche complexité. Voici l’occasion de découvrir (si ce n’est déjà fait) un créateur contemporain d’importance et surtout très attachant.
Tali Rose est DJ et productrice de Montréal. Cette artiste très housy s’intéresse, en fait, à plusieurs variantes de musiques électroniques puisées dans différentes époques. Artiste visuel au départ, elle s’est mise sérieusement au mixage pendant la pandémie, pendant laquelle elle a mis au point son propre DJisme. Force est de déduire que sa carrière vient de démarrer, bien qu’elle soit très active sur la scène locale depuis au moins deux ans. Notre collaboratrice Keithy Antoine lui a décroché plusieurs sourires et propos inspirants, peu avant la tenue de son set au Piknic Electronik , soit le dimanche 16 juin, scène Fizz, 16h.
« Simone s’ennuie; sa mère lui a confisqué sa tablette. Elle n’est vraiment pas contente! Mais tout à coup, les sons qui viennent de sa fenêtre semblent prendre vie. Grâce à son imagination débordante, des mondes musicaux inspirés de délicieux biscuits, de décoiffantes tempêtes et de célestes mélodies se déploieront sous ses yeux et dans ses oreilles!«
Destiné aux 5 à 9 ans et aussi à leurs parents qui nourrissent leur esprit d’enfant,Biscuits, tempêtes et mélodies se veut « une ode à l’imaginaire et au merveilleux pouvoir de la musique grâce à laquelle nous ne sommes jamais seuls. »
Julie Daoust en a signé la trame narrative et la mise en scène pendant que la musique a été composée par Denis Gougeon et que la production a été prise en charge par la harpiste Valérie Milot. Peu avant le spectacle du samedi matin 15 juin, 10h, présenté à Salle La Chapelle du Foyer Saint-Antoine à Longueuil, les deux artistes reviennent ici sur les fondements de cette œuvre et sur son processus de création. Alain Brunet les a rencontrés en visio.
Conception et programmation sonores : François Thibault
Conception d’éclairages : Nat Descôteaux
Confection d’éléments scéniques : Jacinthe Beauregard et Cécile Provencher
Conseil en production : François Lahaye
Illustration : Baptiste Amsallem
Sous la direction artistique magistrale et inspirée de Michel Brousseau, réputé pour ses interprétations vibrantes et intenses, les solistes, choristes et musiciens du Choeur et de l’Orchestre philharmonique du Nouveau Monde se réuniront pour offrir une expérience musicale inoubliable le samedi 15 juin à l’église Saint-Jean-Baptiste.Ce programme soigneusement conçu par le Festival Classica comprend la Messe solennelle de saint Remi de Théodore Dubois, une œuvre évocatrice qui met en valeur le mélange magistral de l’harmonie traditionnelle et de la solennité liturgique de Dubois. Pour compléter ce programme, nous avons le Requiem de Gabriel Fauré, un chef-d’œuvre intemporel du XIXe siècle, connu pour sa beauté sereine et éthérée, offrant une réflexion méditative sur la vie et la mort. De plus, le programme inclut le Cantique de Jean Racine de Fauré, une composition profondément émouvante et lyrique qui illustre le talent du compositeur pour mettre en musique des textes sacrés.
PAN M 360: Merci beaucoup de nous accorder cette interview, Michel.
Michel Brousseau: Oui, avec plaisir.
PAN M 360: Ce programme est très intéressant. Il y a des pièces très populaires, n’est-ce pas ?
Michel Brousseau: Oui, le Requiem de Fauré est particulièrement populaire. C’est l’un des plus beaux Requiem du XIXe siècle, très connu et apprécié. Mais nous avons aussi une œuvre moins connue, la Messe solennelle de saint Remi de Théodore Dubois, un contemporain de Fauré. Dubois et Fauré sont tous deux décédés en 1924, mais ils représentent deux écoles de musique très différentes. Dubois était plus conservateur, tandis que Fauré était plus avant-gardiste.
PAN M 360: Pouvez-vous nous en dire plus sur votre choix de ces œuvres pour ce concert in memoriam ?
Michel Brousseau: Bien sûr. Le Requiem de Fauré est une œuvre très lumineuse et paisible, malgré son thème. C’est une œuvre sereine qui apaise, même dans le contexte d’une messe pour les morts. Dubois, avec sa Messe solennelle de saint Remi, offre un contraste intéressant avec son style plus traditionnel et conservateur. Les deux œuvres se complètent bien et offrent une riche expérience musicale.
PAN M 360: Quelle est votre approche pour interpréter et diriger ces œuvres ?
Michel Brousseau: Pour Fauré, c’est surtout une question de pureté des voix et de sonorité. Il faut capturer la lumière et la sérénité de l’œuvre. C’est essentiel de transmettre le message du compositeur. Pour Dubois, il s’agit de rendre justice à son écriture plus riche et harmonique, tout en respectant le style plus traditionnel de son époque.
PAN M 360: Le côté lumineux du Requiem de Fauré est très notable. Comment le mettez-vous en valeur dans votre interprétation ?
Michel Brousseau: Absolument. Par exemple, dans le « In Paradisum », nous cherchons à atteindre une sonorité angélique et apaisante. C’est une partie très belle avec une orchestration simple, mais très efficace mettant en avant l’orgue et les voix. C’est ce genre de moments qui apportent une lumière particulière au Requiem.
PAN M 360: Pouvez-vous nous parler de votre expérience personnelle avec ces œuvres ?
Michel Brousseau: J’ai une grande affection pour ces pièces. J’ai découvert la richesse de Dubois lors d’un séjour chez son arrière-petit-fils en France. J’ai pu explorer de nombreuses œuvres inédites, et cela m’a permis de mieux comprendre et apprécier son travail. En ce qui concerne Fauré, c’est toujours un plaisir de diriger une œuvre aussi majestueuse et bien-aimée du public.
PAN M 360: Quels défis présente un programme comme celui-ci ?
Michel Brousseau: Chaque concert a ses défis. Avec ces œuvres, il s’agit souvent de trouver l’équilibre entre les différentes voix et l’orchestre, surtout dans les passages délicats où les voix doivent être mises en avant sans être dominées par l’orchestre. C’est un travail minutieux, mais le résultat en vaut toujours la peine.
PAN M 360: Est-ce que vous avez des moments mémorables des répétitions ou des performances passées de ces œuvres ?
Michel Brousseau: Oui, chaque répétition est une découverte. Lors de notre dernier concert à Ottawa, l’alchimie entre les choristes et les musiciens était palpable. C’est ce genre de moments qui rendent la préparation et l’exécution de ces œuvres si gratifiantes.
PAN M 360: Vous avez mentionné que vous dirigez trois chœurs. Comment parvenez-vous à maintenir la cohésion entre eux ?
Michel Brousseau: C’est un défi logistique, mais aussi une source de grande satisfaction. Chaque chœur apporte ses forces et ses caractéristiques uniques. Les regrouper pour les concerts crée une dynamique exceptionnelle. Le mélange des voix et des personnalités enrichit chaque performance.
PAN M 360: Quels autres compositeurs ou œuvres aimeriez-vous explorer à l’avenir ?
Michel Brousseau: J’aimerais continuer à explorer des œuvres moins connues de compositeurs classiques et contemporains. Chaque découverte est une opportunité d’apporter quelque chose de nouveau au public et de renouveler l’expérience musicale des choristes et des musiciens.
PAN M 360: Merci beaucoup pour cette discussion enrichissante, Michel. Nous avons hâte d’assister au concert.
Michel Brousseau: Avec plaisir, à bientôt.
Fauré et Dubois au siècle dernier
Samedi, 15 juin à 20 h à l’église Saint-Jean-Baptiste
Retrouver le plaisir de l’écoute active, s’installer dans une pièce tout à fait propice à l’écoute immersive. Au Centre Phi, on a construit Habitat Sonore, soit une pièce de 16 haut-parleurs et un système de mixage en Dolby Atmos permettant l’écoute active et optimale de pièces musicales. Plusieurs programmes d’écoute sont mis de l’avant, on a eu droit récemment à un documentaire sonore sur Random Access Memory de Daft Punk, d’une relecture expérimentale de l’album Born To Leave du groupe Wake Island, très bientôt de l’album MOOD RING de la chanteuse KALLITECHNIS, sans compter le sujet principal de cette conversation, soit une liste d’écoute estivale de 15 chansons d’artistes montréalais, superbement remixées pour les besoins de l’exercice. Pour PAN M 360, notre collègue Salima Bouaraour s’entretient avec le superviseur sonore créatif du Centre Phi, Philippe Rochefort, et avec la directrice de la programmation au Centre Phi, Renelle Desjardins.
Pretty Privilege, alias Audrey Kaye, est une DJ montréalaise et la fondatrice de microrave, une série de mixes et de soirées FLINTA. Cette artiste est également DJ en résidence de LATEX, la première rave kink en ville. Reconnue comme une artiste transgenre et profondément impliquée dans la scène électronique LBGTQ+, elle vise simplement la joie et l’insolence pour son prochain set au Piknic Electronik le 16 juin. Keithy Antoine s’est entretenue avec elle (en anglais) pour PAN M 360.
Aujourd’hui basée en Californie, la compositrice albertaine Sarah Davachi innove dans le monde de la musique expérimentale depuis une dizaine d’années. Souvent qualifiée de drone ou d’ ambient, l’œuvre de Davachi est bien plus que cela. Une oreille patiente et attentive percevra rapidement les mouvements subtils de la masse sonore en jeu, qu’elle provienne de sources instrumentales ou électroniques. Sa musique est aussi apaisante que complexe, elle invite à la contemplation. Sa pièce, Three Unisons for Four Voices, qui sera créée à Montréal le 13 juin par No Hay Banda dans le contexte des Suoni Per Il Popolo.
Sarah Davachi concourt à la création de cette œuvre de 65 minutes commandée à Davachi pour violon, violoncelle, clarinette basse, trombone, ondes Martenot et percussions. Three Unisons for Four Voices sera interprétée par Geneviève Liboiron, Audréanne Filion, Lori Freedman, Kalun Leung, Daniel Áñez et Noam Bierstone, et sera présentée parallèlement à un concert de la productrice, vocaliste et artiste sonore égyptienne Nadah El Shazly, accompagnée de la harpiste montréalaise Sarah Pagé.
En toute courtoisie Sara Davachi a pris le temps de parler de son travail récent avec Laurent Bellemare pour PAN M 360.
PAN M 360: Si l’on devait résumer votre approche musicale, on pourrait dire que vous travaillez avec le son comme matériau de base et que vous en explorez les paramètres et les variations potentielles. Comment cela se passe-t-il exactement lorsque vous commencez à composer une nouvelle pièce ? Que vient-il en premier lieu dans le processus et quels outils ou instruments utilisez-vous d’abord ?
Sarah Davachi: Cela peut varier considérablement en fonction de l’œuvre. En général, il y a déjà une sorte d’idée.
Je pense qu’à un certain moment, lorsque vous travaillez sur des pièces, il s’agit davantage des concepts qui guident les choses que des spécificités de chaque pièce. J’ai un document Word qui ne contient que des pages d’idées ou de concepts sur certains types de morceaux que je veux écrire ou sur certaines idées musicales qui m’intéressent.
Lorsque l’occasion d’écrire une pièce se présente, je peux choisir en fonction des exigences de la commande. C’est aussi, en grande partie, une question de logistique. Dans le cas qui nous occupe, par exemple, No Hay Banda n’était pas en mesure de demander un morceau plus long.
Certains ensembles ont besoin d’un morceau de 10 minutes ou quelque chose comme ça. Cela peut alors radicalement changer ce que je peux faire. Et puis, il y a l’instrumentation. Parfois, tout dépend si je travaille seul. Dans ce cas, je dispose d’une grande souplesse, mais je suis également limitée lorsqu’il s’agit de jouer moi-même. Dans ce cas, j’opte généralement pour un instrument à clavier. Ou bien je vais réunir plusieurs personnes pour jouer une musique de chambre que je ne pourrais pas interpréter. D’autre part, dans le cas de commandes comme Three Unisons for Four Voices, il y a une instrumentation spécifique.
Cette pièce comporte des percussions, ce qui n’est pas quelque chose avec lequel j’ai autant d’expérience qu’avec les autres instruments. C’était vraiment une façon différente de réfléchir aux idées que je pouvais incorporer et aussi une réflexion sur la manière d’incorporer la percussion dans ma façon de travailler.
Ça commence généralement par une idée, puis, lorsque l’occasion d’écrire un morceau se présente, je peux me dire « Oh, ce serait une bonne façon d’essayer cette idée, ou ce serait un bon endroit pour travailler sur ce type de son ». Cela dépend donc vraiment du contexte, je pense, mais en général, cela commence par une idée.
PAN M 360: Au sujet de la relation entre musiques instrumentales et électroniques dans votre travail: y a-t-il un de ces univers qui prédomine dans votre musique, que ce soit dans la pratique ou dans votre façon de penser la musique ? Comment gérez-vous la combinaison des deux ?
Sarah Davachi: Je suis heureuse que vous fassiez cette distinction. Pour moi, les sources sonores acoustiques et électroniques sont à peu près équivalentes. Je ne fais pas de distinction entre elles.ne sont que des sons, qu’ils sortent d’un instrument ou d’un haut-parleur,et je travaille avec ces sons à peu près de la même manière.
J’ai commencé à composer de la musique de manière électroacoustique et je pense que cela domine toujours la manière dont je pense la musique. Lorsque je réfléchis à un morceau ou même lorsque je l’écris, il est très important de pouvoir faire des allers-retours si j’écris pour un ensemble. Ou de pouvoir m’entendre lorsque je travaille en solo. Pour moi, c’est une façon très électroacoustique de penser le son.
Travailler à partir du son, puis travailler à rebours à partir du son, en disant » j’aime cette partie où le son fait ceci » ou » je ne pense pas que cette partie fonctionne. Changeons-la donc de cette façon « . Cette perspective est la même que si vous travailliez dans une station de travail audionumérique avec des échantillons de son.
Vous travaillez toujours en écoutant. Je pense, toutefois, que certains compositeurs sont peut-être plus intéressés par les idées que par le son réel. Pour eux, le concept des idées est plus important et le son final n’est qu’un sous-produit. Pour moi, c’est l’inverse : c’est toujours le son qui compte à la fin de l’idée.
Parfois, des collaborateurs enregistrent des sons retenus sur leurs instruments, puis je retourne dans mon studio, je les édite en petits fragments et j’en fais un morceau, en le composant à l’envers. Je compose donc une pièce électroacoustique, puis je reviens en arrière et je me dis : » Ok, comment puis-je noter cette pièce pour qu’elle puisse être jouée en acoustique ? « J’ai beaucoup de pièces qui sont conçues comme ça.
Par ailleurs, lorsque j’écris pour des ensembles, je tiens beaucoup à laisser une grande marge de manœuvre. En ce sens, c’est l’opposé de ce qu’est la musique électroacoustique, comme dans le cas d’une pièce acousmatique qui n’existe que par elle-même et dans sa seule itération. Lorsque j’écris pour un ensemble, j’aime laisser beaucoup d’espace aux musiciens pour qu’ils puissent écouter pendant qu’ils jouent en direct et prendre des décisions, faire des choix et faire en sorte que la pièce varie en fonction de ces éléments.
PAN M 360: Vous présenterez pour la première fois Three Unisons for Four Voices à Suoni Per Il Popolo, une œuvre commandée par No Hay Banda. Que pouvez-vous nous dire sur la genèse et le processus global de votre dernière pièce ?
Sarah Davachi: Ces derniers temps, je me suis beaucoup intéressée aux unissons. Je m’intéresse toujours aux idées qui semblent très simples, mais qui peuvent en fait être très complexes lorsqu’on se concentre sur ces idées. Je pense que l’unisson est l’une de ces idées. Plusieurs instruments jouent la même chose, mais on n’a pas l’impression qu’il s’agit d’une seule chose. La complexité s’accroît un peu lorsque plusieurs personnes font la même chose. Je suis donc partie de cette idée.
Je pense que l’on peut étendre l’unisson à l’idée qu’il ne s’agit pas seulement d’une note répétée, mais d’une phrase ou d’un segment répété. Qu’est-ce que cela signifie d’entendre la même chose et comment peut-on l’utiliser ? J’ai beaucoup pensé à l’utilisation du délai de bande magnétique, à l’idée d’avoir une chose enregistrée qui revient et se répète à l’adresse.
On peut vraiment l’étirer pour ne pas avoir l’impression que ça se répète. Il s’agit de construire une sorte de musique polyphonique à partir de l’idée de la répétition. C’était l’idée de ce morceau.
Lorsque l’on dispose d’une grande instrumentation, il peut être très tentant de tout faire en même temps. Je pense qu’il est en fait plus difficile de le diviser en deux parties. Il faut que certaines choses se produisent et que d’autres ne se produisent pas en même temps, et non pas que tout le monde joue tout en même temps. J’ai donc voulu explorer cette possibilité et diviser le morceau en trois parties, chacune avec différentes paires d’instruments jouant les mêmes mélodies. Bien entendu, les musiciens jouent le morceau à leur propre rythme. Je leur donne peut-être 10 minutes pour jouer une longue série de notes, mais ils choisissent leur rythme en termes d’articulations spécifiques.
Ils peuvent donc écouter l’autre personne, mais je leur propose aussi de répéter certaines mesures pour qu’il y ait décalage. Pour moi, c’est une façon intéressante de réfléchir à la façon dont ces notes qui se produisent à l’unisson vers le début, commencent à s’éloigner puis à revenir ensemble à différents moments.
PAN M 360: Vous avez récemment collaboré avec le Quatuor Bozzini sur « Long Gradius », une pièce en quatre mouvements, également publiée avec des versions instrumentales alternatives. Ce travail a-t-il représenté pour vous un défi particulier ou de nouvelles méthodes de travail ?
Sarah Davachi: Comme je le disais plus tôt, je viens de cette tradition d’écriture électroacoustique. Avant cette pièce, je travaillais avec des ensembles et j’écrivais de la musique pour de petits ensembles, mais pour la plupart, c’était pour des ensembles dont je faisais partie. Je travaillais également sur un morceau en studio et c’est en studio que je prenais les décisions sur la manière dont la pièce allait se dérouler.
Comme je l’ai dit, il y a une sorte de dichotomie entre la façon dont je conçois la musique. La méthode électroacoustique est plus fixe, alors que lorsque je travaille avec des ensembles, c’est presque l’inverse.
Le résultat de Long Gradius est quelque chose que j’incorpore dans presque toutes les pièces de chambre que j’écris maintenant. Cela vient de mes performances en direct, où j’écrivais une partition pour moi-même et disais » ok, à cinq minutes de la performance, je dois avoir fait ceci « . Puis je passais au groupe suivant : » voici ce que vous devez faire et nous vous donnons 10 minutes pour le faire « . Mais ensuite, pendant ces 10 minutes, vous pouvez décider du temps que vous consacrerez à chacune de ces choses spécifiques.
C’est cette façon de penser à la manipulation du temps dans un concert et à la façon dont cela peut changer complètement la composition, lorsque ce n’est pas une seule personne qui prend ces décisions, mais plutôt un groupe de personnes qui peuvent chacune se dire » ok, j’ai une minute pour changer de note ici « .
Ainsi, vous écoutez ce qui se passe autour de vous et vous vous dites » ok, cette harmonie que nous avons en ce moment semble agréable. Je vais donc peut-être attendre un peu avant de changer de note. Ou bien vous pouvez dire « la prochaine note que je vais jouer va sonner un peu différemment, alors peut-être que nous allons la changer plus tôt « . « Et cela changera en fonction de l’espace où la pièce est jouée.
J’ai également écrit le morceau en demandant aux interprètes de prendre des décisions, à la fois en termes de timing et de souplesse du timing, mais aussi en termes de notes qu’ils jouent. En effet, dans la majeure partie de Long Gradius, les musiciens doivent choisir entre deux ou trois notes qu’ils peuvent jouer à chaque instant.
Je trouve vraiment intéressant que ce soit le même morceau à chaque fois et qu’on le reconnaisse comme tel, mais qu’il soit à chaque fois un peu différent et qu’il y ait des harmonies différentes et d’autres choses de ce genre. J’avais déjà travaillé avec cela dans des pièces précédentes, mais je pense que c’est la première fois que je l’ai formalisé en tant que style de composition.
PAN M 360: J’ai lu que votre musique était décrite comme de la » musique ambient expérimentale que presque tout le monde peut apprécier « . Êtes-vous d’accord avec cela et si oui, cela fait-il partie de votre intention ?
Sarah Davachi: Je ne sais pas si je suis d’accord avec cela ou non. Il y a deux choses qui me frustrent dans ce genre de sentiments, je suppose.
Tout d’abord, je n’aime vraiment pas penser que ma musique est ambient. Je trouve vraiment bizarre que les gens la qualifient d’ambient parce que pour moi, la musique ambient est une musique qu’il est facile d’ignorer, une sorte d’arrière-plan. C’est peut-être moi qui y mets mon ego, mais je ne vois pas du tout ma musique comme de la tapisserie. Je la vois comme… je n’aime pas vraiment le terme d’écoute profonde, je pense plutôt que l’on doive l’écouter très attentivement.
Et même s’il s’agit de longs morceaux, il y a une structure dans la plupart des cas. Et c’est tout simplement ma façon de composer. Je ne dis pas que ce type de musique doit toujours avoir une structure, mais les morceaux que j’écris ont un début et une fin. Ce n’est pas le genre de chose où vous entrez et sortez d’un morceau et où il sera toujours le même. Je considère plutôt ma musique comme une musique minimaliste. Mais c’est toujours de la musique que l’on est censé écouter d’une certaine manière.
Pour ce qui est de la facilité d’appréciation de ma musique, je ne sais pas. Je suppose que je ne peux pas vraiment me prononcer là-dessus parce que je l’apprécie, mais c’est amusant de penser qu’il s’agit d’une musique que tout le monde peut apprécier parce qu’elle me semble en fait assez inaccessible à bien des égards. Surtout les morceaux les plus longs, comme Long Gradius par exemple. Je ne le classerais absolument pas dans la catégorie de la musique que tout le monde peut apprécier. Je pense que si vous aimez ce genre de choses, alors vous l’aimerez. Mais je pense qu’il y a beaucoup de gens pour qui ce n’est pas le cas. Et c’est très bien ainsi. On ne peut pas plaire à tout le monde. Ce n’est pas forcément une musique qui va plaire à tout le monde. Alors oui, je n’en sais rien, mais si c’est vrai que c’est accessible, alors tant mieux !
En ce qui concerne le concert de No Hay Banda et la pièce Three Unisons for Four Voices, je pense qu’il faut avoir l’esprit ouvert. C’est une longue pièce et elle n’est pas nécessairement facile à écouter, mais une fois que l’on se rend compte que l’on va se donner à elle dans un certain sens, il est plus facile de l’apprécier. Je dirais également que vous pouvez vous asseoir et fermer les yeux si vous le souhaitez, ce qui vous aidera probablement. C’est une façon différente de s’engager dans un concert, et c’est ce que je dirais à tous ceux qui prévoient d’y assister.
PAN M 360 : Merci beaucoup pour votre temps ! Sarah Davachi: Oui et merci pour le vôtre!
La 24e édition des Suoni Per Il Popolo a démarré avec le Jellicle Kiki Ball comme événement d’ouverture, présenté par la marraine Phoenix Sankofa, le prince Noam Louboutin et Mags Old Navy. Les participants pouvaient concourir dans un total de 14 catégories, allant du défilé au lip-synching et même à la performance des mains. Nous avons pris le temps de discuter de cet événement avec Mags Old Navy et de ce qu’est exactement Kiki Ballroom.
PAN M 360 : Pour ceux qui ne connaissent pas l’événement, qu’est-ce que le Jellicle Kiki Ball exactement et quand cet événement a-t-il commencé ?
Mags Old Navy : Le Jellicle Kiki Ball est un bal Kiki qui aura lieu le 12 juin et qui est présenté par Suoni Per Il Popolo à La Sala Rossa au coeur de Montréal. Ceux qui se sont inscrits dans les différentes catégories peuvent montrer ce qu’ils ont préparé et concourir.
PAN M 360: Can you tell us more about what is ball/ballroom culture and who is this mainly targeted for?
Mags Old Navy : Les salles de bal ont vu le jour dans les années 1970 à New York. Il s’agit d’une sous-culture souterraine fondée par des personnes queer, trans et noires et qui leur est également destinée. Elle se spécialise dans l’art de la performance et principalement dans les concours de dragsters.
PAN M 360 : Le thème de cette année tourne autour des chats, est-ce que le thème change chaque année ?
Mags Old Navy : Il y a différents bals à Montréal, et chacun d’entre eux a un thème spécifique. Pour le Jellicle Kiki Ball, c’est la première fois que cela se produit, mais nous répétons des thèmes de temps en temps. Nous avons organisé le Ultimate Crossover sur le thème des dessins animés plus tôt cette année, ainsi qu’un autre au Club Soda l’an dernier pour la fierté, qui tournait autour de la famille et de l’amour.
PAN M 360 : J’aimerais en savoir plus sur vous en tant qu’artiste et quelles sont vos implications dans cet événement?
Mags Old Navy : Sûr, j’ai d’abord commencé ma carrière en tant que producteur. J’ai déménagé à Montréal en 2010 pour l’école, où je dessinais principalement des bandes dessinées. J’ai ensuite fait partie d’un duo musical où l’on faisait du rap et du chant. Pour ce qui est de la danse de salon, j’ai fait mon entrée sur la scène l’an dernier, en août, à l’occasion du Kiki Ball qui se déroulait au Club Soda. Si vous n’êtes pas familier avec le Ballroom et le Kiki, vous rejoignez généralement une maison, qui est une sorte de famille choisie, et vous concourez pour elle sous son nom. Personnellement, j’ai rejoint le club de la Old Navy House, une maison Kiki qui a vu le jour aux États-Unis.Pour votre information, il y a actuellement huit maisons actives à Montréal et beaucoup plus en Amérique ! Cette année, je suis l’hôte aux côtés de la marraine Phoenix Sankofa, du prince Noam Louboutin ;
PAN M 360 : Vous avez souvent mentionné le terme « Kiki ». Quelle est la différence avec la danse traditionnelle de type ballroom?
Mags Old Navy : Les salles de bal du courant principal organisent des événements plus importants et ont des maisons plus grandes. Ce sont également les salles les plus anciennes et les salles fondatrices. La salle de bal Kiki, à l’autre extrémité, s’adresse aux jeunes membres de la communauté queer et est axée sur la sensibilisation et la fourniture de ressources en matière de santé sexuelle et de violence. Il s’agit vraiment d’une approche communautaire. Les événements Kiki servent généralement à collecter des fonds pour des causes humanitaires et sont également axés sur des questions sociales locales .
PAN M 360 : Quelle est la chose qui vous vient à l’esprit quand vous pensez à la culture du ballon ?
Mags Old Navy : Cela me permet de mettre à profit différents atouts. Je peux participer à différentes étapes en produisant pour ces événements ou même en animant sur scène. J’ai l’impression de pouvoir faire toutes sortes de choses différentes dans une seule forme d’art. Je suis très reconnaissante à cette communauté de m’avoir acceptée pour ce que je suis et ce que j’ai à offrir au quotidien.
PAN M 360 : Merci beaucoup pour votre temps et bonne chance pour l’avenir.
Mags Old Navy : Merci, ce fut un plaisir. Prenez soin de vous.
Née Cassandra Kouremenos, KALLITECHNIS est une chanteuse, auteure-compositrice, danseuse et artiste visuelle encline à la sensualité et l’introspection. Née et élevée dans Parc Ex, quartier immigrant bien connu de Montréal pour ses communautés grecque et indo-pakistanaise. Depuis 2016, elle a sorti simples et EP, très influencés par la soul, le R&B et la pop éthérée. Aujourd’hui transplantée en Californie, elle a sorti l’album MOOD RING le 31 mai. Elle s’apprête à interpréter ce nouveau matériel dans une tournée nord-américaine où elle s’arrêtera dans sa ville natale, plus précisément au Centre PHI, le 16 juin. Et c’est exactement pour cela qu’elle répond aux questions de PAN M 360.
PAN M 360 : Depuis 2016, vous avez sorti des singles et des EPs. Cette année, 11 nouvelles chansons sur l’album WOUND UP, précédé de 2 micro-albums avec tout à fait le même matériel. C’est un véritable accomplissement ! Où vous voyez-vous après 8 ans passés en tant que chanteuse professionnelle ?
KALLITECHNIS : J’ai sorti ce projet intitulé MOOD RING, précédé de singles. Il s’agit d’une stratégie de sortie appelée la méthode de la cascade. En ce moment, je me trouve dans un espace émotionnel et spirituel que je n’ai jamais connu auparavant. Je cherche à transformer et à ajuster la façon dont je me présente dans la musique. Je ne sais pas encore de quoi il s’agit, mais je sais que c’est nécessaire si je souhaite une carrière durable dans cette industrie en tant qu’artiste indépendant. Ce qui a fonctionné pour moi jusqu’à présent ne continuera pas à fonctionner. L’industrie évolue trop rapidement et il devient de plus en plus difficile pour les artistes indépendants de subvenir à leurs besoins.
PAN M 360 : Comment voyez-vous la direction artistique de ce nouveau matériel, si vous le comparez à votre travail précédent ?
KALLITECHNIS : La direction artistique de ce nouveau projet est à la fois ancrée et éthérée. Ce projet est coloré, très sensuel et centré sur la nature cyclique de l’amour.
PAN M 360 : Quelle est pour vous l’identité artistique de cette nouvelle réalisation ?
KALLITECHNIS : Ce nouveau projet marque une progression dans la qualité de la musique dont je suis capable. C’est un reflet de ma croissance en tant qu’artiste et plus particulièrement en tant qu’autrice et compositrice.
KALLITECHNIS:Je cherche qui s’intéresse à la collaboration tout autant que moi. J’attends des collaborateurs qu’ils laissent une part d’eux-mêmes dans le travail, comme je le fais toujours. C’est toujours plus gratifiant lorsque nous investissons tous deux la même quantité d’attention et d’énergie dans le travail. Je n’aime pas l’idée d’engager des collaborateurs pour qu’ils fournissent simplement un service. Le produit final doit être le reflet de sa personnalité autant que de la mienne. Nous devrions tous deux vouloir et viser le meilleur.
PAN M 360 : Travaillez-vous avec un noyau stable de musiciens ? En studio ? En concert ?
KALLITECHNIS : Je travaille avec un groupe de musiciens/producteurs avec lesquels il y une grande alchimie et qui sont aussi motivés que moi.
PAN M 360 : Il est évident que vous aimez la soul/R&B et la pop. En tant qu’autrice, compositrice et interprète douée dans ce style, qu’est-ce qui vous différencie des autres chanteuses de soul/R&B ? Quel est votre propre point de vue ? Comment vous êtes-vous libérée de vos modèles ? Et qui étaient ces modèles ?
KALLITECHNIS : Je pense que mon choix de sujets, mon style d’écriture et mon timbre de voix me distinguent de certains de mes modèles et contemporains. Sade, Destiny’s Child, Ne-Yo, Justin Timberlake et, plus récemment, Victoria Monet sont quelques-unes de mes sources d’inspiration.
PAN M 360 : Quelle image de vous-même voulez-vous mettre de l’avant en tant qu’artiste pop ?
KALLITECHNIS : Je veux que les gens écoutent ma musique et se sentent moins seuls. Je veux qu’ils ressentent de l’amour. Je veux qu’ils se sentent connectés.
PAN M 360 : Bien sûr, ce que vous faites peut atteindre le marché international. Quel est votre objectif en ce sens ? Où en êtes-vous dans cette quête ?
KALLITECHNIS : Je prends les choses étape par étape. Pour l’instant, mon objectif est de donner beaucoup plus de concerts à l’étranger et de continuer à perfectionner mon art.
PAN M 360 : Montréal est la ville où vous avez grandi dans une famille gréco-canadienne-québécoise. Quel est votre lien d’appartenance à Montréal à ce stade de votre carrière ?
KALLITECHNIS : Je vis actuellement à Los Angeles, Montréal est mon point d’ancrage. Je m’y sentirai toujours chez moi. C’est une très grande partie de mon identité. Mais je ne pense appartenir à l’identité montréalaise et cette identité ne m’appartient pas. Je prévoir voir de grandes collaborations et laisser des impressions durables.
PAN M 360 : Que peut-on attendre du spectacle au Centre Phi le 16 juin ? Un groupe ? Des projections ? Des éclairages scéniques?
PAN M 360 : Ce concert montréalais sera suivi d’une tournée nord-américaine ? New York, Chicago, Vancouver, Los Angeles. Cela pourrait-il marquer un tournant dans votre carrière ?
KALLITECHNIS : Cette tournée marque une nouvelle expérience pour moi afin de m’aider à améliorer ma recette en tant qu’artiste.
Comme le veut la tradition avec le Festival Classica, celui-ci se termine en beauté, cette fois par un concert de rock symphonique mettant à l’honneur le catalogue intemporel de Freddie Mercury et Queen. Aux côtés de Marc Martel, d’un chœur de 42 musiciens, d’un orchestre complet et d’un groupe rock, Simon Fournier, le directeur artistique, promet un spectacle vraiment spectaculaire. Nous avons pris le temps de discuter avec lui de la représentation à venir.
PAN M 360: Merci encore d’être ici Simon. L’année dernière, on a parlé de Pink Floyd, et il me semble que cette année, le spectacle est un peu plus épique, non? Avec la musique de Queen, un chœur, un orchestre, et un band?
Simon Fournier: Oui, exactement. Est-ce que tu étais là l’année passée pour le spectacle de Pink Floyd?
PAN M 360: Mais oui et j’ai été surpris par l’ampleur de tout cela. Donc, j’imagine que cette année, il y a eu beaucoup de préparation et de logistique pour Queen?
Simon Fournier: Oui, mais tout de même, c’est un spectacle qu’on a déjà fait dans le passé. On l’a fait à la Maison symphonique en 2022. Ce n’était pas moi qui dirigeais à ce moment-là. J’avais préparé les chœurs et fait quelques arrangements. Cette fois-ci, je dirige, donc je connais bien la partition.
PAN M 360: Est-ce que c’était avec Marc Martel aussi?
Simon Fournier: Oui, avec Marc Martel, qui est extraordinaire. Il ressemble tellement à Freddie Mercury, c’est incroyable! Quel plaisir de travailler avec un artiste de ce calibre.
PAN M 360: Qu’est-ce que la musique de Queen signifie pour toi?
Simon Fournier: C’est une musique très éclectique. Ils ont des chansons très différentes comme « Killer Queen » et « We Will Rock You, » ainsi que des ballades comme « Love of My Life. » Ils ont toujours exploré des idées musicales sans se soucier de l’homogénéité, et ça fonctionne très bien avec un orchestre symphonique. Il y a déjà des éléments orchestraux dans leurs chansons, donc les arrangements symphoniques se marient très bien avec leur musique.
PAN M 360: Quelle est la différence entre ce spectacle et les versions originales?
Simon Fournier: Nous avons un band en plus de l’orchestre, ce qui permet d’avoir un spectre de nuances et d’interprétation plus étendues . Je demande parfois au band de jouer différemment pour accentuer certaines gradations dans l’orchestration qui ne sont pas dans les versions originales.
PAN M 360: Quels sont les défis de ce type de spectacle?
Simon Fournier: Les chœurs de Queen sont les plus difficiles dans la musique pop. Ils ajoutaient des couches de voix en studio, créant des harmonies riches et complexes. Reproduire cela en live demande beaucoup de travail et de préparation.
PAN M 360: Est-ce que cela nécessite beaucoup de répétitions?
Simon Fournier: Oui, beaucoup. Les chœurs travaillent très dur pour atteindre un résultat respectable. Ils ont même des moments a cappella dans le spectacle.
PAN M 360: J’imagine que ce spectacle va vraiment donner des frissons?
Simon Fournier: Oui, c’est garanti. Il y a même une petite surprise que je ne peux pas révéler pour l’instant.
PAN M 360: Cela semble vraiment excitant. Est-ce que tu apprécies de faire ce genre de programme pour Classica?
Simon Fournier: Oui, c’est un plaisir. J’ai grandi avec le rock et j’ai étudié la musique classique par la suite. Depuis 2017 avec Classica, j’ai fait des spectacles des Beatles, de Pink Floyd, et maintenant de Queen. C’est beaucoup de plaisir.
PAN M 360: Et cette année, il y aura des améliorations pour le son, n’est-ce pas?
Simon Fournier: Oui, nous aurons des relais de haut-parleurs pour que le son soit puissant et clair, même pour ceux qui sont loin. Nous avons une équipe expérimentée qui sait ce que nous recherchons.
PAN M 360: Merci beaucoup d’avoir pris le temps pour cette interview. On a vraiment hâte de voir le spectacle.
Simon Fournier: Merci. À la prochaine.
Hommage à Queen
Samedi le 15 juin à Boucherville au Parc de la Rivière-aux-Pins
Le festival Montréal baroque 2024 aura lieu du 13 au 16 juin un peu partout, comme d’habitude, dans le secteur du Vieux-Montréal (plus une excursion dans le Quartier des spectacles). Le co-directeur artistique du festival, également excellent flûtiste, Vincent Lauzer a accepté de nous parler de cette édition dont le thème est la rencontre entre des styles et des artistes d’horizons différents, mais complémentaires. Univers parallèles – rencontres musicales improbables porte bien son titre : le gospel et l’Afrique du Sud rencontreront le baroque, l’Europe du 17e siècle dansera avec la Perse et l’Inde, les contes millénaires de la Chine, du Maghreb et de l’Afrique subsaharienne prendront vie avec des musique de Dieupart, Scarlatti et Jacquet de la Guerre. Bref, un foisonnement de dialectique musicale dont sortiront des moments de communion artistique originaux.
Nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Nous le faisons pour améliorer l’expérience de navigation et pour afficher des publicités (non-) personnalisées. Consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines fonctionnalités et fonctions.
Fonctionnel
Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’utilisateur.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.