L’équipe de PAN M 360 sillonne l’entière programmation de MUTEK 2024 et y observe un maximum d’artistes au cours de cette 25e édition de sa version montréalaise. Suivez nos expert.e.s jusqu’à dimanche soir, aucune autre couverture médiatique de MUTEK ne s’annonce aussi considérable!
Originaire de Memphis, évoluant en Californie et en tournée régulière à l’internationale, l’Américaine Bored Lord a distillé une performance euphorisante sur l’Esplanade Tranquille. Munie de ses synthés analogiques, boîtes à rythme et contrôleur, Daria Lourd était majestueuse! Tout en finesse et en douceur, elle gravait piste par piste des lignes de basses très rondes, des échantillons de voix suaves sur fond de breakbeat. Connue pour ses sets club UK garage, on pouvait tout de même noter la tendance franchement funk pour cette prestation. Bored Lord a tourné la page rave-trance de Maara avec virtuosité et le public de Mutek s’est endiablé sur une toute autre référence. L’Américaine est une productrice aguerrie et une habituée des raves, clubs et autres scènes. L’étiquette T4T LUV NRG a promu nombre de ses EPs. Par ailleurs, la fondatrice-DJ-productrice Octo Octa a suivi Bored Lord avec un dj set électro de deux heures sur platine vinyles.
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Mercredi soir, une ambiance digne d’une rave souterraine entre le fin fond de la nuit et le début de l’aube s’est instaurée sur la scène de l’Expérience 2 dès 18h45. À peine posée sur ses machines, la Montréalaise Maara a distillé un live set enflammé. L’énergie était palpable dès les premières minutes, même si la performance s’est faite par montées progressives du BPM, oscillant aux alentours de 130 à 170. La dominante fut franchement techno, parsemée de trance, dubstep et jungle. Des échantillons de voix filtrées à souhait. Les transitions entre chaque morceau était si fluide que le public restait en haleine et l’adrénaline ne pouvait absolument pas retomber! Productrice en pleine ascension mondiale -EP Ultimate Reward sur NAFF Recordings, EP Potion Activated sur Sonido Isla, le morceau The Forbidden Plum mis en nomination pour la meilleure chanson 2021 par Resident Advisor- la montréalaise a déployé tous ses talents pour électriser la foule en travaillant sa performance tel un dj set. En effet, il était courant qu’elle mette en sourdine les basses, passe quelques voix sous échos ou ajoute un léger délai afin de maintenir la tension et l’électricité. Vraiment. Maara nous a fait RAVER!
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Un autre chouchou des hipsters s’est réinventé à MUTEK dans le cadre de L’Événement spéciale de MUTEK, et pas le moindre. Colin Stetson épate la galerie depuis une quinzaine d’années, pour l’usage inédit qu’il fait des saxophones. L’effet d’admiration a longtemps duré mais nous étions dû pour une relance conceptuelle car nous étions en voie de perdre de l’intérêt.
Originaire d’Ann Arbor, célèbre ville universitaire du Michigan, Stetson a choisi Montréal dans les années 2000, on l’a vu jouer auprès d’Arcade Fire, Bell Orchestre et Bon Iver, on a assisté maintes fois à ses spectaculaires performances en solo ou encore en duo avec la violoniste Sarah Neufeld de qui il a été amoureux pendant quelques années, ou même avec une orchestre de chambre se consacrant à Henryk Gorecki – Sorrow, en 3 mouvements. La puissance de sa respiration circulaire permettant un son continu, l’usage de micros contacts sur son instrument et son propre corps et son inclination pour les boucles de notes enregistrées et superposées en temps réel, voilà autant de particularités ayant rendu son jeu célèbre.
Cela étant convenu, cette approche puisant dans le free-jazz et l’électroacoustique tendait à s’essouffler ces dernières années… jusqu’à mercredi en ce qui concerne le public présent au New City Gas!
Aux saxophones, dont l’imposant saxo basse, Colin Stetson a maintenu le cap en tant que souffleur et aussi chanteur (parfois) en simultané, les mêmes techniques y ont été mises à profit mais… Cette fois, on a au accès à une version post-industrielle, darkwave, bruitiste, bref nettement plus violente de cette musique déjà très dynamique.
Stetson s’exprime généralement avec une surimpression de trois ou quatre pistes distinctes, généralement créées en temps réel. Or, cette fois, c’était très musclé, c’était très hard et personne ne s’en plaindra. Avis aux intéressé.e.s, la matière jouée à MUTEK a été enregistrée en studio, l’album The love it took to leave you est prévu pour septembre sous étiquette Envision.
crédit photo: Frédérique Ménard-Aubin
MUTEK 2024 | Kara Lis Coverdale dans un contexte difficile
par Alain Brunet
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Depuis plus ou moins une décennie, on louange le travail de l’Ontarienne Kara Lis Coverdale, organiste classique férue de musique sacrée et… reconvertie à l’ambient expérimental. De plus en plus importante, son œuvre contemporaine a été diffusée dans des églises mais aussi dans des contextes électro-immersifs comme celui de la Satosphère ou du festival Akousma.
Dans le contexte du New City Gas, c’était moins propice, et ça n’avait pas grand-chose à voir avec la qualité de sa musique.
D’autres facteurs ont joué en sa défaveur.
Coincée en sandwich entre Patrick Watson et Colin Stetson, ses musiques calmes et aériennes d’entrée de jeu ont mis du temps à capter l’attention au New City Gas, dans le cadre de l’Événement spécial de MUTEK 2024.
Les mélomanes près de la scène semblaient écouter mais le niveau d’attention baissait de plus en plus lorsqu’on se dirigeait au fond de l’immense discothèque. Force était d’admettre que le public était venu pour entendre les collègues masculins et une minorité connaissait son travail d’entrée de jeu. La musique de Kara Lis Coverdale exige une attention soutenue pour qu’on en relève toutes les subtilités, les conditions n’étaient pas réunies pour qu’on y parvienne.
Alors tous les éléments finement ciselés de cette musique plus horizontale que verticale – drone, ambient, musique sacrée, musique classique, etc.- étaient moins perceptibles qu’ils ne l’auraient été en d’autres lieux, on n’en retenait que les ambiances feutrées et les mélodies vaporeuses, trop délicates dans un contexte difficile. Dans un tel programme triple, il eut fallut que les choses deviennent plus rythmées, plus hard, plus dynamiques pour que les gens délaissent le small talk et se mettent à l’écoute.
Or, ce n’est pas le propos de Kara Lis Coverdale. Et donc ce ce n’était pas le meilleur contexte pour l’effet wow. Dans le silence et l’immersion totale d’une autre soirée, d’une autre salle, d’un autre programme, la même performance auraient généré beaucoup plus d’enthousiasme et de félicité. Enfin…. comme les miennes, quelques centaines de paires d’oreilles ont su se concentrer et reconnaître son talent si spécial.
MUTEK 2024 | Patrick Watson électro-instrumental, la clé de sa pérennité
par Alain Brunet
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Lorsqu’on repasse attentivement l’œuvre d’un créateur de chansons, on réalise plus souvent qu’autrement la récurrence de certaines progressions d’accords et trajectoires mélodiques. On l’observe assurément chez Patrick Watson, sans compter l’usage de sa voix de tête haut perchée, de contre-ténor moins disposé à user de sa voix de corps, plus grave et de texture différente. À un certain stade, cependant, on peut se lasser de cette récurrence qui nous semble devenir redondance.
Pat Watson a-t-il ressenti les choses ainsi? On peut présumer que l’artiste montréalais avait saisi l’enjeu, puisqu’il est parvenu à relancer sa proposition musicale à travers cette soirée électro-instrumentale. Tenue au New City Gas au deuxième soir de MUTEK 2024 dans le contexte de son événement spécial, et ce devant une salle pleine à craquer.
Ce qu’on a pu y découvrir et apprécier sera éventuellement filtré, transformé, amélioré jusqu’à l’obtention d’un enregistrement pérenne, au plus grand plaisir de ses fans. Chose certaine en ce qui me concerne, là est la clef de la pérennité de Patrick Watson pour les années à venir. Sans se renier, il devait procéder à ce remue-méninges et remue-ménage pour rafraîchir sa proposition sans se renier. C’est ce à quoi il consent désormais et c’est ce à quoi nous avons assisté mercredi.
Les premières mesures de ce concert intitulé Film Scores for No One nous ont mené vers une forme ambient richement texturée et horizontale, c’est-à-dire sans variations importantes. Le trio était constitué de claviers dont les synthétiseurs modulaires faits sur mesure et le proverbial piano droit de PW, de percussions déployées par Olivier Fairfield (Timber Timbre, FET.NAT, etc.), de basse et compléments électroniques par Mishka Stein (un régulier de PW, mais aussi de TEKE::TEKE et plus encore).
Peu à peu, les patterns compositionnels du principal intéressé sont réapparus progressivement, notamment ces ambiances impressionnistes françaises au piano (Satie et cie) ou minimalistes américaines (transposées aux synthés) se sont glissées à travers les sons naturels ou synthétiques, filtrés, transformés pour la plupart.
La banque de sons mis à contribution s’était donc enrichie de moult textures, couleurs et motifs, force était d’observer pendant que des éclairages et projections d’images-mouvement frappaient les toiles translucides pour ainsi créer un effet 3D plutôt artisanal mais beau, hipster comme il se doit. Le concert s’est conclu sur un chant insoupçonné du normalement chanteur. La voix était vaporeuse, parfois modifiée, autotunée.
J’avoue que je m’attendais à moins que plus, les changements notoires dans l’œuvre de Patrick Watson me semblaient de plus en plus loin derrière nous. Ce fut donc plus que moins. Et c’est pourquoi il est d’autant plus réjouissant de rappeler à quiconque qu’il est toujours temps de se réinventer s’il le faut, tant et aussi longtemps que le coeur bat et que la caboche fonctionne.
crédit photos : Frédérique Ménard Aubin
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MUTEK 2024 I Nocturne 2, soirée stroboscopique avec SEULEMENT, No Plexus et Jacques
par Stephan Boissonneault
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Le premier acte de cette soirée Nocturne était un acte que je voulais particulièrement voir, SEULEMENT, l’alter ego du musicien/producteur montréalais Mathieu A. Seulement. On ne l’a pas beaucoup vu depuis ses débuts avec l’EX PO il y a plus de trois ans, mais à MUTEK, il a présenté une nouvelle performance qu’il appelle Bricolage Architecture, une performance de synthétiseur modulaire AV tordant avec des formes et des images sporadiques, des basses lourdes et des tonnes de stroboscopes. SEULEMENT adore le stroboscope, on pourrait même dire qu’il est un artiste du stroboscope, car chaque performance en direct comporte des éclairs de lumière volontaires. Cela fait autant partie de la musique que les patchs qu’il construit pour créer ses paysages sonores électroniques en direct. Il est impossible de regarder la performance dans son intégralité sans regarder le sol ou s’éloigner des écrans. La musique était très SEULEMENT, s’entrelaçant avec des gouttes complexes et décalées, des bleeps et des bloops, et l’étrange livraison vocale anthemique. Je suis curieux de savoir si nous aurons un album accompagnant Bricolage Architecture.
Le duo électronique d’Amsterdam, No Plexus, qui s’identifie lui-même à un genre particulier, a commencé par des chansons un peu à la Björk et à la Portishead, avec des effets vocaux sauvages et des synthés industriels profonds. Ensuite, c’est devenu une sorte d’hyper-pop bizarre, avec un peu de dubstep et des paroles un peu trop faciles sur le fait d’être « typiquement millénaire ». Cette partie n’était pas ma tasse de thé, mais certains des plus jeunes ou des plus âgés ont semblé l’apprécier. Les visuels étaient très cool et MUTEK-y, avec des fleurs et des formes en mutation, et à un moment donné, lorsque le chanteur a été diffusé en direct, cela a créé une ambiance de type Black Mirror. Cependant, certaines voix étaient trop exagérées et parfois un peu trop perçantes.
J’étais un peu fatigué par No Plexus, alors je me suis aventuré au fond de la salle avant de voir Jacques, un artiste du son et de la vidéo de Paris, France. Jacques a immédiatement apporté la chaleur, même si son micro à tube bizarre, qui sonnait comme un didgeridoo numérique, coupait dans tous les sens, dansant sur scène avec sa lourde vague de crime européen et sa trompe de chatouillement d’objets. La performance vidéo était vraiment intéressante à regarder : Jacques enregistrait le son et la vidéo d’un objet de tous les jours, comme un fouet, et le mixait en direct sur l’écran. Mais Jacques est allé très loin et a fait cela avec quatre ou cinq objets différents, créant ainsi un effet hypnotique. Je pense que d’autres artistes audiovisuels pourraient s’inspirer de Jacques.
crédit photos : Vivien Gaumand
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Mutek Forum 2024 – Des récits pour toustes
par Elsa Fortant
Le panel Storytelling For All: Using Technology To Place Humans At The Core of Experiences présenté par TAIT au Monument-National le 22 août, a exploré comment designers et ingénieurs (de chez TAIT principalement) transforment la manière dont nous vivons les espaces physiques et numériques, des parcs à thème aux installations immersives, en passant par les concerts de grande envergure.
Pour placer l’humain au cœur de l’expérience et le « rejoindre là où il se trouve », il faut d’abord s’interroger sur ses propres biais et prendre le temps de s’auto-évaluer avant même de se lancer dans le design. Tout en prenant en compte la diversité des origines des participant.es, il faut réussir à toucher ce qui peut les unir dans l’expérience.
La discussion a souligné l’importance de créer des expériences communes où les individus peuvent se connecter les uns aux autres, en offrant des chemins d’engagement adaptés à différents publics. Les échanges ont également abordé la responsabilité (accountability) des entreprises dans la mise en œuvre d’expériences à grande échelle. Une responsabilité qui doit « venir d’en haut ». Les discussions qui entourent cette notion de responsabilité sont souvent difficiles à avoir puisque les priorités et les intérêts défendus par les équipes opérationnelles diffèrent souvent de ceux des équipes exécutives et du leadership corporate.
En tant que candidate au doctorat qui s’intéresse aux communautés musicales qui se redéploient sur les plateformes de sociofinancement par abonnement comme Patreon, j’ai été interpellée par l’idée que designer un concert de Taylor Swift revient à « construire une communauté, une mini société ». Cela pose une question ontologique : qu’est-ce qu’une communauté, où et comment existe-t-elle ? Selon moi, ce n’est pas le design du concert qui construit une communauté, mais comme un élément parmi tant d’autres – il offre un cadre au sein duquel une communauté déjà existante peut être dans un contexte particulier. La communauté ne naît ni ne meurt lors de ces événements : elle existe indépendamment et dans d’autres espaces et le design permet de renforcer ces liens éphémères. Cette expérience synchrone partagée par les membres de la communauté sera ensuite intégrée à la mémoire d’une partie de la communauté et de cette façon peut-être, le design du concert participe à sa construction.
MUTEK 2024 | Nosaj Thing & Jacques Green, live set en tandem
par Alain Brunet
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Le Californien Jason Chung alias Nosaj Thing, est un artiste respecté dont la carrière est en marche depuis les années 2000. Du punk et du hardcore expérimental, il a progressivement mis au point un langage assez signifiant pour attirer des géants tels Kendrick Lamar et Flying Lotus. Son art dépasse le monde de la musique, il est très sollicité par la production cinématographique, télévisuelle ou multimédia. Dans la salle principale de la SAT, il amorçait la toute première heure de mercredi avec son éminent collègue montréalais Jacques Greene, un habitué de MUTEK, du Piknic et d’Igloofest, connu pour ses déclinaisons singulières de house, future soul et autres sous-genres mâtinés de brillantes insertions, dont des déclamations féminines en français s’il-vous plaît. Nosaj Thing et Jacques Greene présentaient ainsi leur premier set live, extrapolation créatrice d’une longue tournée en DJ set B2B. Le tandem a offert un set concluant, typique de la série Nocturne : exploration sonore, audace conceptuelle enrobée de référents mieux connus et, il va sans dire, propices au libations nocturnes.
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Durant la dernière des 24 heures du mardi 20 août, la relation entre image et son était exploitée à son plein potentiel, côté Daito Manabe, un artiste japonais de très haute tenue. Les images sont hallucinantes, extrêmement contrastées et extrêmement diversifiées. Parfois inspirées des jeux vidéos, les formes bougent comme si on en contrôlait la diffusion à l’aide d’un joystick. Les effet audiovisuels engendrés sont intégrés à des beats divers, house, techno, jungle/drum’n’bass, neosoul et plus encore. Il en résulte un véritable parcours immersif, dont les séquences expérimentales sont précédées de repères assez évidents pour que le public se laisse aller à la découverte avant d’être ramené au plancher de danse sans que la proposition ne s’effrite en cours de routre.
Daito Manabe a bien saisi l’art du dosage conceptuel et l’usage des référents connus dans un contexte où il faut communiquer, remuer, émouvoir.
Fondateur du groupe Rhizomatiks, l’artiste nippon présente également sa dernière performance audiovisuelle à MUTEK plus tard cette semaine, en misant davantage, on imagine, sur les matériaux visuels cette fois inspirés des phénomènes quotidiens et tentant d’exprimer artistiquement les fonctions essentielles es organismes vivants ou artificiels.
MUTEK 2024 | Nocturne 1, première immersion à la Sato
par Alain Brunet
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Organismes cellulaires et autres fantaisies en suspension sous la voûte. Sillons de lumière fusant sur les 360 degrés de la Satosphère, structures microscopiques et autres objets évoluent au-dessus de nos têtes.
En ce mardi soir, premier de la série Nocturne dans le contexte de MUTEK 2024, quatre œuvres courtes sont réparties dans un même programme, gracieuseté de Lydia Yakonowsky (CA/QC) , d’Allison Moore (CA/QC), de Nora Gibson (US/QC) et du tandem Jules Roze & Pablo Geeraert (FR/QC+BE/QC).
À consommer sur le dos en ce bord de nuit à regarder le ciel virtuel. Ces productions s’inscrivent dans le sillon de l’art génératif, de la photogrammétrie. On y transforme des signes banals en formes plastiques en les regroupant dans de subtils motifs en mouvement, on invente des organismes et on leur donne vie, on les observe comme on le fait pour les fonds marins ou la voie lactée, mais c’est quand même un peu plus LSD!
La conception sonore est immersive et diversifiée, on va de l’ambient au bruitisme électronique en passant par le minimalisme américain, le néoclassicisme, l’ethereal wave ou le krautrock. En général de très bon goût, chacune de ces œuvres a sa facture propre, chacune dépasse l’exercice de style et propose plus de diversité sensorielle que certains étalages d’effets spéciaux désincarnés que l’on peu aussi observer en ces lieux.
MUTEK 2024 | Lamin Fofana (Live set) et JS Baillat (VJ) lancent la série Nocturne
par Salima Bouaraour
L’équipe de PAN M 360 sillonne l’entière programmation de MUTEK 2024 et en relève un maximum d’artistes au cours de cette 25e édition de sa version montréalaise. Suivez nos expert.e.s jusqu’à dimanche soir, aucune autre couverture médiatique de MUTEK ne s’annonce aussi considérable!
En ouverture de la série Nocturne présentée à la SAT jusqu’au dernier soir de MUTEK, le New Yorkais d’origine ouest-africaine Lamin Fofana et le Québécois JS Baillat ont constitué un binôme audiovisuel plus qu’énigmatique. Durant ce premier set, on aura observé des tryptiques visuels sur le mur derrière, images vaporeuses en noir et blanc sur fond de cratères lunaires et écumes de vagues en mouvement. Cette musique était le fruit d’un set hybride: contrôleur, boîte à rythme, platine vinyles, soit 45 minutes de drone ambient expérimental, très mental, aux confins de la musique concrète contemporaine. Le bruitisme dominant exerçait sont emprise à coup de nappes sans fin. On aussi ressenti le grésillement de l’aiguille sur le sillon. La SAT était alors en suspension, et ce jusqu’à l’explosion finale techno: hardcore drum et kick percutants. On se rappellera que Fofana aime intégrer des compositions originales, des prises de son en extérieur et des éléments d’archives dans le but de constituer des installations multisensorielles, afin défier le public pour ensuite le ramener à ses pulsions vitales. Sa dernière exposition récente –Dark Waters en lien avec William Turner – était au Tate Liverpool. Rien que ça. Le VJ -habitué à travailler pour C2MTL, Ariane Moffat, Place des Arts, Moment Factory, Cirque du Soleil- a su jouer de cette corrélation pour transcender le tout et nous élever dans cet univers hypnotique.
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Basé à berlin, le Canadien Mathew Jonson, figure emblématique de la scène de la musique électronique depuis deux décennies, a clôturé dans la liesse! L’expérience sonore était à son comble. Riche en diversité. Chaleur et rondeur des sons. Jazzy par moments, avec et un brin de samba électronique, sans compter ces entremêlements de techno et de house, ces évocations de de xylophones et de marimbas, ces multiples effets. Habitué de la scène et des performances en direct, il nous a fait de la magie en continu et nous a fait complètement oublier le plafond pluvieux et la fraîche température. Régulièrement en tournée internationale comme à Sydney, Bali, Ibiza, Berlin, Londres, Naples ou Tulum, ce globe-trotter a fait briller Montréal l’instant de ce set donné au crépuscule. En effet, cet artiste aguerri en production musicale qui a sorti maintes albums tels que Marionette, Decompression ou Agents of Time, a été applaudi par la communauté électronique internationale. Et maintenant, par le public de MUTEK 2024 !
Crédit photo: Frédérique Ménard-Aubin
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