Clay & Friends, triomphe du chocolat blanc

par Alain Brunet

Des dizaines de milliers de fans et badauds ont pu en témoigner jeudi soir, Place des Festivals, Clay and Friends est l’incarnation même des références musicales intégrées par les vingtenaires québécois francos.

Vincent Roberge, alias Les Louanges, avait ouvert le bal il y a quelques albums de cela; l’intégration de la culture afro-américaine récente à la culture chansonnière québécoise fait désormais partie de la nouvelle normalité. Mike Clay et ses amis ont désormais acquis le statut de vedettes populaires en franglophonie d’Amérique.

Enfin, on peut cesser de soupirer devant l’omniprésence de l’americana et de la chanson rock chez les francos qui passent leur vie sur ce continent. Ce retard chronique a été comblé, passons à un autre sujet et revenons brièvement sur la prestation consensuelle de Mike Clay, ses collègues et invités spéciaux.

Depuis quelques années, on a observé un changement radical au sein des publics d’ici avec l’intégration populaire de la soul, du R&B, du funk, du hip-hop, d’un zeste de jazz mais aussi d’un lien solide avec la chanson keb de qualité, et même une ouverture disco-funk à la musica popular brasileira de TomJobim et Vinicius De Moraes, revisitée par feu Pierre Barouh (Agua de Beber – Ce n’est que de l’eau), Louis-Jean « 360 » Cormier à l’appui.

Les tubes s’intitulement Bouge ton thang, Chocolat, Lovely Day (avec Comment Debord), Cardin, Sweat and Smokes (autre bossa nova kebericana) , Que onda, cheese, Going Up the Coast et plus encore.

Le chocolat blanc de Verdun est en vogue, sa musica popular est bel et bien implantée pour de bon. Réjouissons-nous.

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