indie rock / Musiques du Monde / pop baroque / psychédélique

Vampire Weekend à la Place Bell | Aguerris et généreux

par Sami Rixhon

Ezra Koenig et sa bande de vampires foulaient le sol québécois pour la première fois depuis cinq ans ce mercredi alors que le groupe présentait au public de la Place Bell son fantastique nouvel album, Only God Was Above Us. Vampire Weekend a parfaitement pioché pendant plus de deux heures dans ses différentes époques pour démontrer l’immense palette musicale qu’il est capable de concevoir.

Quatre jours après avoir reçu la mythique PJ Harvey, le public de la Place Bell a été gâté de nouveau par de talentueux artistes alternatifs américains, j’ai nommé le trio new-yorkais Vampire Weekend.

Le set commence aux alentours de 20h20 d’une manière assez classique avec Campus, Boston (Ladies of Cambridge) et One (Blake’s Got a New Face), toutes tirées de leurs années 2007/2008. Le trio se trouve devant un rideau sur lequel on peut lire le nom du groupe sobrement écrit blanc sur noir, jusqu’à ce que… eh bien jusqu’à ce que le rideau tombe sur l’apothéose du morceau Ice Cream Piano et dévoile quatre autres musiciens, un décor rappelant le réacteur d’un avion à l’arrière de la scène et une autre série de projecteurs. On se doutait un peu au fond de nous que la performance n’allait pas être aussi conventionnelle pendant l’entièreté du spectacle. Un tel effet en concert, c’est toujours un grand oui.

Vampire Weekend présente des succès de ses quatre premiers albums (Vampire Weekend, Contra, l’excellent Modern Vampires of the City et Father of the Bride), mais s’attarde naturellement à sa dernière offrande, Only God Was Above Us, sortie il y a un peu plus de cinq mois. Au total, neuf des 10 chansons de l’opus seront interprétées. Parlons de l’album, d’ailleurs : après un virage un peu plus pop « classique » avec Father of the Bride en 2019, les Vampires s’offraient cette année un retour aux sources à base d’indie rock, de pop baroque, de shoegaze, de rythmes latin et caraïbéens… name it. Un bijou qui s’écoute d’une traite, et mon album de l’année, personnellement.

Koenig est un excellent frontman, pas le plus expressif dans ses mouvements ou son attitude, mais il fait exactement ce qu’on lui demande dans le cas de Vampire Weekend : exceller dans tous les styles. D’abord sentimental sur Unbearably White, mais aussi réfléchi sur Mary Boone ou encore puissant sur Capricorn. Pour proposer toute la richesse musicale des morceaux sur scène, les musiciens se déplacent d’instrument en instrument, dont Ezra Koenig qui se paiera un solo de saxophone sur la déjanté New Dorp. New York. Des multi-instrumentistes comme on en voit de moins en moins aujourd’hui. À mon humble avis, Vampire Weekend est certainement l’un des groupes les plus talentueux et novateurs de la scène alternative depuis 2008, année de leurs débuts discographiques.

Entre deux morceaux, le meneur de Vampire Weekend s’adresse à une fan du groupe de 9 ans dans le parterre en apprenant que c’est son premier concert, lui remerciant d’être venue. Il profite également de l’occasion pour saluer les gens de Laval, mais surtout ceux de Montréal, sachant que la Place Bell n’est pas particulièrement remplie d’habitants de la Rive Nord (sachant aussi qu’ils ne se trouvent pas à Montréal en ce moment, simplement). Ce sont des petites attentions, des petits détails comme ça qui confirment que le groupe ne passe pas complètement sur le pilote automatique pendant une tournée.

Après deux heures de concert, Vampire Weekend clôt la partie régulière de son spectacle sur Hope. Les membres quittent un à un la scène, jusqu’à ce que le bassiste du groupe, Chris Baio, joue les dernières notes, seul face au public.

En rappel, Vampire Weekend propose un exercice pour le moins original et périlleux : prendre n’importe quelle requête de chansons qui n’ont pas été écrites par Vampire Weekend. Ça passe de Don’t Look Back in Anger à Chop Suey!, sans oublier So Long Marianne, Man! I Feel Like a Woman! ou encore I’m Still Standing. Les interprétations sont chaque fois hasardeuses, Koenig avouant une chanson sur deux que la moitié du groupe n’en connaît pas les accords. Une clôture amusante et pleine de bonne volonté.

À la prochaine, chers Vampires.

LISTE DES CHANSONS AU PROGRAMME

1. Campus
2. Boston (Ladies of Cambridge)
3. One (Blake’s Got a New Face)
4. Ice Cream Piano
5. Classical
6. Connect
7. White Sky
8. Step
9. This Life
10. Sympathy
11. New Dorp. New York (reprise de SBTRKT)
12. The Surfer
13. Unbearably White
14. Oxford Comma
15. Capricorn
16. Gen-X Cops
17. Diane Young
18. Cousins
19. A-Punk
20. Prep-School Gangsters
21. Mary Boone
22. Obvious Bicycle
23. Harmony Hall
24. Hope

RAPPEL

1. Tempted (reprise de Squeeze)
2. Don’t Look Back in Anger (reprise d’Oasis)
3. So Long Marianne (reprise de Leonard Cohen)
4. Here Comes Your Man (reprise des Pixies)
5. Chop Suey! (reprise de System of a Down)
6. How You Remind Me (reprise de Nickelback)
7. Dangerous Night (reprise de The Night Is a Knife)
8. The Boys Are Back in Town (reprise de Thin Lizzy)
9. Man! I Feel Like a Woman! (reprise de Shania Twain)
10. You’re Still the One (reprise de Shania Twain)
11. I’m Still Standing (reprise d’Elton John)
12. This Must Be the Place (Naive Melody) (reprise de Talking Heads)
13. Walcott

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avant-rock

Polly Jean Harvey à la Place Bell

par Alain Brunet

Considérée par les mélomanes comme faisant partie d’une classe à part, la géniale Britannique a sorti en 2023 I Inside the Old Year Dying, son 10e album studio, on imagine que ce sera la matière principale de l’escale montréalaise à la Place Bell. L’expression, l’instrumentation, le mélange des genres à base de rock, l’excellence du personnel, le génie créateur de l’employeure. PJ Harvey n’est pas une pop star autant qu’on le croirait, elle touche surtout l’aile gauche de la mélomanie, et c’est pourquoi il reste encore des billets pour la représentation de samedi, hautement recommandable.

INFOS ET BILLETS ICI

Considered by music lovers to be in a class of her own, the brilliant Briton released I Inside the Old Year Dying, her 10th studio album, in 2023, and we imagine this will be the main subject of the Montreal stopover at Place Bell. The expression, the instrumentation, the rock-based genre mix, the excellence of the personnel, the creative genius of the employee. PJ Harvey isn’t as much of a pop star as you’d think; she appeals mainly to the left wing of music lovers, which is why tickets are still available for Saturday’s highly recommended performance.

opéra rock

Starmania : la tentation d’exister

par Claude André

Dans sa toute dernière mouture, l’opéra-rock postmoderne hybride que Michel Berger et Luc Plamondon créèrent en 1978 trouve un souffle nouveau grâce à une relecture du livret et une époustouflante mise en scène.

À l’heure où pleuvent les bombes et que se multiplient dans le monde les attentats terroristes, un personnage façonné par la télé pourrait redevenir « président de l’univers » avec l’aide d’un magnat des réseaux sociaux, la dystopie starmanienne se vérifie plus que jamais.

Ajoutez à cela des zonards désœuvrés et violents, un peuple asservi à coup de fausses nouvelles et des marginaux nihilistes qui se posent des questions existentielles sur le sens de la vie et de l’amour non conventionnel, et vous avez tous les ingrédients qui cristallisent la société actuelle, représentée par le destin croisé de huit personnages dont sept vont mourir dans une métropole faite de gratte-ciels où les gens sont obsédés par la célébrité et la radicalité.

« Proposer une narration lisible, par-delà de la vie autonome que les chansons ont acquises en 40 ans de succès (…). Remettre à jour ce livret, certes visionnaire, mais toujours très parlant aujourd’hui en travaillant sur l’ordre des chansons, les transitions, en faisant réapparaitre un personnage disparu depuis la première version (le gourou)… »

C’est ce qu’a voulu faire le metteur en scène Thomas Joly, celui à qui l’on doit la grandiose et provocante ouverture des JO de Paris, en utilisant, notamment, une approche multimédia inspirée parfois du cinéma direct.
Pour parvenir à capturer la substantifique moelle de l’œuvre sur le plan émotionnel, avant que le succès éclatant des diverses versions ne la dilue, que ce soit pour une note ici ou un tempo-là, cette nouvelle mouture a été inspirée par la partition manuscrite du regretté Michel Bernholc, arrangeur de la version originale.

Du point de vue visuel, grâce à une machinerie ambitieuse, à des costumes flamboyants et à une architecture lumineuse à la fois captivante et sophistiquée, la plupart des chansons qui accompagnent nos vies depuis des décennies en ressortent sublimées.

La plupart? Il faut le dire, certaines pièces nous semblent plus ternes au regard du bouquet d’immortelles que contient l’œuvre et qui peuvent ralentir le rythme.

Aussi, si l’auteur old school de ces lignes cherchait parfois avec une certaine nostalgie la fougue de Balavoine dans Quand on arrive en ville, ou la posture charismatique et moqueuse de Dubois dans le fameux Blues du businessman ou encore la désespérance contagieuse de Fabienne Thibault dans Le monde est stone, il faut se rendre à l’évidence : les interprètes d’aujourd’hui tiennent largement la dragée haute et marqueront fort probablement les jeunes générations à l’image de leurs prédécesseurs, bien que nous aurions pu espérer une plus grande variété de tonalité dans le choix des voix féminines.

Malgré ce bémol et une acoustique qui fit se fracasser certaines rimes dans l’aréna qu’est originellement la Place Bell, ce spectacle généreux qui dure trois bonnes heures, dont vingt minutes d’entracte, et dans lequel se déploie une trentaine de chanteurs, danseurs et musiciens, s’avère à nos yeux l’ultime version de ce désormais cultissime opéra-rock.

Crédit Photo: Anthony Dorfmann

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hip-hop / rap

Peso Pluma à la Place Bell

par Rédaction PAN M 360

Né et élevé à Guadalajara, au Mexique, Peso Pluma ouvre la voie à la prochaine génération d’artistes mexicains. Ce jeune artiste en devenir s’est fait un nom grâce à son style inégalé et à son authenticité. S’inspirant de divers genres musicaux, dont le Regional Mexican et le Latin Urban, Peso Pluma réinvente le genre avec sa voix sulfureuse et ses sonorités éclectiques.

Born and raised in Guadalajara, Mexico, Peso Pluma is paving the way for the next generation of Mexican artists. The young up-and-comer has been making a name for himself with his unparalleled style and authenticity. Drawing inspiration from a variety of musical genres including Regional Mexican and Latin Urban, Peso Pluma is reinventing the genre with his sultry vocals and eclectic sounds.

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Ce contenu provient de Peso Pluma et est adapté par PAN M 360.

rock alternatif

Young the Giant à la Place Bell

par Rédaction PAN M 360

De la tranquillité légèrement troublante de « Islands » à l’envolée captivante du thème de la transition dans « Apartment », la musique de Young the giant passe de refrains novateurs à des mélodies percutantes et vice-versa, rendant leur premier effort non seulement captivant, mais aussi envoûtant. À ce jour, le groupe a reçu d’innombrables récompenses en tant que « groupe à suivre » de la part d’organismes tels que le New York Times, Spin et Nylon, pour n’en citer que quelques-uns, et a été sélectionné par MTV en tant qu’artiste « Push » et « Freshman 5 ». Avec « My Body », le premier single de l’album, qui a atteint la quatrième place des charts Modern Rock aux États-Unis et la première place des charts Rock au Canada, tout en atteignant plus de 1,3 million de vues sur YouTube, et « Cough Syrup » qui commence tout juste son ascension radiophonique, il y a indéniablement quelque chose de spécial à propos de ce groupe.

From the slightly unnerving tranquility of “Islands” to the captivatingly up-tempo take on the theme of transition in “Apartment,” Young the giant’s music ebbs and flows from innovative refrains to heavy-hitting melodic smashes and back again, making their debut effort not only engaging, but entrancing. To date, the band has received innumerable “Band To Watch” accolades from outlets like The New York Times, Spin and Nylon to name a few, and were selected by MTV as both a Push and Freshman 5 artist. And, with “My Body,” the first single off the album which hit #4 on the Modern Rock charts in the U.S. and #1 on the Rock charts in Canada while reaching over 1.3 million YouTube views and “Cough Syrup” just beginning its radio ascent, there’s something undeniably special about this band.

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Ce contenu provient de Roadrunner Records et est adapté par PAN M 360.

dubstep / électronique / house progressive / trance

Seven Lions à la Place Bell

par Rédaction PAN M 360

En mettant ses prouesses techniques au service de créations hybrides, profondes et pleines d’âme qui lui sont propres, le producteur Seven Lions change à lui seul le paysage sonore pour les générations futures en comblant le fossé entre les vibrations aériennes et éthérées de la trance et la bass music intensément excitante. Ses productions ont été présentées sur les scènes de festivals de renommée mondiale tels que l’Ultra Music Festival, l’Electric Daisy Carnival (New York et Las Vegas), l’Electric Forest, l’Electric Zoo, le South by Southwest et le HARD.

Putting sheer technical production prowess to work in soulful, deep, hybridized creations all distinctly his own, producer Seven Lions is single-handedly changing the sonic landscape for future generations to come by bridging the gap between the soaring, ethereal vibe of trance and intensely adrenalizing bass music. His productions have seen stages at world-renowned festivals such as Ultra Music Festival, Electric Daisy Carnival (New York and Las Vegas), Electric Forest, Electric Zoo, South by Southwest, and HARD.

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Ce contenu provient de Wasserman Music et est adapté par PAN M 360.

rap keb

FouKi à la Place Bell

par Rédaction PAN M 360

Bienvenue dans l’univers de FouKi, à la rencontre des murmures de la ruelle, de la douce folie des parcs, du vacarme de la ville, de l’écho des régions.

L’inspiration musicale de FouKi est plurielle : d’ici et d’ailleurs, du Québec et de la France, des Amériques et du monde, à l’écoute des sons et des mots qui se bousculent, se croisent et s’entrecroisent, de la chanson à texte québécoise au folk et au rock, du blues au jazz, de la musique latine, du reggae au R&B, jusqu’au trap, au hip-hop et au rap… puis le Rap Queb! Un Rap Queb entraînant, dansant, se mouvant au jour-le-jour dans un espace de « quelques arpents de neige » au nord du continent américain, mais réchauffé et inspiré par les vents du Sud, les accents de l’Ouest et les arrivages de l’Est.

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Ce contenu provient de FouKi et est adapté par PAN M 360.

rap

Damso à la Place Bell

par Rédaction PAN M 360

Repéré par Booba en 2015, Damso intègre alors le collectif et label 92i, et signe chez Universal. Après une apparition sur le morceau Pinocchio de Booba qui le fait connaître du grand public, Damso sort son premier album « Batterie faible«  en 2016, qui est certifié disque de platine.

Moins d’un an après « Batterie Faible », l’artiste belge Damso s’est imposé comme un artiste majeur, génie torturé ayant peu d’équivalent dans la qualité d’écriture et l’exigence artistique. Son second album  « Ipséité » connaît un grand succès en France (certifié double disque de platine) et en Belgique (certifié disque d’or).

Lithopédion, le 3e album de Damso établit le record en juin 2018 du plus fort nombre d’écoutes hebdomadaires en France avec l’ensemble des titres de son album ; il réalise 61 millions de streams. Lors de la semaine de la sortie de l’album, 11 titres de Lithopédion sont classés dans le top single France.

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Ce contenu provient de Strong Live Agency et est adapté par PAN M 360.

alt-pop

Alt-J, Portugal The Man, Cherry Glazerr à la Place Bell

par Rédaction PAN M 360

En 2012, cette formation composée de jeunes universitaires anglais basés à Leeds, remportait contre toute attente le prestigieux Mercury Prize. Depuis lors, Alt-J a lancé 5 albums (An Awesome Wave, This Is All Yours, Relaxer, Reduxer, The Dream), nous a visités plusieurs fois et la sortie récente de l’opus The Dream a visiblement eu l’impact nécessaire à l’organisation d’une tournée d’arénas en Amérique du Nord, qui s’arrête ce vendredi à la Place Bell. Autres artistes indie au programme, Portugal the Man et Cherry Glazerr assureront les premières parties du programme.

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