Simple et efficace. Extrait de Welfare Jazz Deluxe, en attendant la suite.
Quoi voir
néo-psychédélique
Larynx – Tu as tellement changé
Sur le point de lancer son 2e album « Applaudissez, bande de chameaux », Larynx (Alexandre Larin) s’offre le traitement Deuxluxes avec un vidéo de marionnettiste « particulier » pour un extrait tout aussi hypnotisant.
électro-pop / pop / soul-pop
Charlotte Adigéry & Bolis Pupul – Ceci n’est pas un cliché
Alors que le clip de l’extrait Thank You, lancé l’automne dernier, faisait dans le cyber-rétro déjanté à la Devo, celui-ci nous présente Charlotte Adigéry et son complice Bolis en musiciens jazz lounge, indie post-punk, country et DJ dance-club, entre autres. La qualité de la proposition musicale transcende largement cette mise en scène aussi rigolote que réussie, toutefois : Ceci n’est pas un cliché vous transmettra la bougeotte à coup sûr. L’envoûtante Belgo-Caribéenne Charlotte et Bolis Zeebroek – alias Boris Pupul, alias Hong Kong Dong – lanceront Topical Dancer, leur premier album, le 4 mars prochain. On en reparlera ici, c’est sûr.
Maghreb / musique traditionnelle bambara / musique traditionnelle ouest-africaine / reggaeton / soul-pop
Le buzz autour de Chee, Bambara en Kabylie
Ce Malien bambara chante en kabyle, vit en Kabylie et… s’inscrit même dans le sillon de la nouvelle culture amazigh. En Algérie, dans le Maghreb, en Afrique et dans toutes les diasporas africaines, Chee se construit un auditoire de masse à vitesse grand V.
Installé dans les montagnes de Kabylie, ce jeune artiste natif de Manantalli (partie sud-ouest du Mali), Cheick Tidiane Coulibaly de son vrai nom, vit en zone autochtone algérienne depuis 2018. Très rapidement il a été accepté par la communauté kabyle, il en est aujourd’hui une vedette locale… en voie de devenir internationale. Très beau gosse aux dreadlocks éloquents, jeune homme élégant aux costumes flamboyants, Chee est la nouvelle coqueluche de Tizi-Ouzou, ville des montagnes kabyles, située à 130 kilomètres d’Alger.
Ce qui séduit chez Chee au sein de sa société d’accueil, c’est son soutien de la culture kabyle algérienne, son respect pour les luttes émancipatoires des peuples berbères en Afrique du Nord et dans le Sahel, opprimés depuis un millénaire, colonisés tour à tour par les Arabes et les Occidentaux (France, Italie, Espagne) jusqu’aux années 60, après quoi la culture arabe a dominé l’Algérie au détriment des communautés désireuses de maintenir leur langue et leur culture d’origine.
Rappelons aux non-Africains que les Berbères constituent les peuples autochtones d’Afrique du Nord, répartis dans une zone s’étendant du Maroc à l’oasis de Siwa en Égypte (axe est-ouest), de la Méditerranée au fleuve Niger (axe nord-sud). Ainsi donc, les Kabyles sont berbères et cet artiste bambara est désormais l’un des leurs.
Chee parle la langue kabyle avec un accent bambara, il souhaite métisser en chansons sa culture d’origine à sa culture d’adoption, tout en adaptant ses fusions au goût du jour – hip-hop, soul-pop, reggaeton.
« Il est possible de faire quelque chose avec des artistes d’ici et de tisser des liens entre eux et leurs confrères maliens, ivoiriens, sénégalais, guinéens, etc. », a-t-il confié au magazine Jeune Afrique – dont certaines données factuelles sont reprises dans ce texte.
Qui, au fait, le contredira?
Voivod – Synchro Anarchy
3e extrait et pièce-titre du 15e album de Voivod à paraitre le 11 février sur Century Media.
folk
Jean-Christophe Lessard – Les cigales
Le Montréalais d’origine abitibienne Jean-Christophe Lessard lancera ce printemps son premier album complet. Amélie Mandeville en assure la réalisation, les musiciens Martin Lizotte (claviers), Louis-Jean Cormier (guitare), Laurie Torres (percussions) et Karl Surprenant (basse), ainsi que les créateurs Soleil Launière et Roger Wylde l’accompagnent. En attendant cette sortie le 22 avril, Jean-Christophe publie un extrait, Les cigales, assorti d’un clip conçu et réalisé conjointement avec son frère Étienne. On y suit le quotidien urbain d’une mascotte dont la tête semble issue du croisement d’un tamanoir, d’un berger australien et d’un cheval.
dub / électro / hip-hop / hip-hop instrumental / trip-hop
BOLD – Ginette
BOLD rassemble deux innovateurs de la scène hip-hop du sud de la France : High Ku, DJ du collectif Chinese Man, et Supa-Jay, expert-scratcheur du Scratch Bandits Crew. Leur premier album, qui vient d’être lancé, foisonne de trouvailles sonores et puise dans le dub, le reggae, l’électro et le trip-hop. Voici le clip de l’onctueuse pièce Ginette, qui clôt l’album. Une œuvre réalisée en image par image par Fred (Dascoli) et Anabelle (Faustin). Ce duo s’était d’abord distingué en 2007 lorsqu’il avait remporté le concours Innoncence lancé par Björk, pour la création du clip de la chanson du même nom.
Vendou – Boucane
Réalisé par Paul Provencher (Kirouac) et Noah Ndorisiyoni, ce vidéoclip est un clin d’œil au passé de skater du rappeur. Ce dernier clip met fin au chapitre Millénium.
Le groupe de Brooklyn BODEGA présente Thrown, un nouveau single extrait de son deuxième album, Broken Equipment, qui sera disponible le 11 mars sur What’s Your Rupture. Après le premier single Doers, paru en octobre dernier, Thrown sert de thèse pour l’exploration à multiples facettes du disque sur la façon dont l’idéologie et l’identité sont façonnées, mais jamais fixées.
Le morceau est mordant, avec des basses métalliques et des percussions tendues, synthèse de plusieurs des motifs stylistiques que le groupe a développés au cours des dernières années : une basse syncopée, des nappes d’harmonies de guitares secouées de spasmes violents et une batterie mécanique venant appuyer un tandem de voix masculine/féminine alternant entre des textes parlés et chantés.
La vidéo qui l’accompagne, réalisée par l’énergique chanteuse du groupe Nikki Belfiglio, est une combinaison toute simple de peinture abstraite à l’acrylique et de graphisme inspiré de la publicité.
coldwave / électro-pop / électro-punk / new wave
Rip Pop Mutant – Parfois
Avec Parfois, Alexander Ortiz dévoile un premier extrait de son projet solo Rip Pop Mutant. Co-fondateur du trio électro-punk montréalais We Are Wolves chez qui il tient la basse, la guitare et chante depuis l’an 2000, Alexander Ortiz a composé de nombreuses chansons en parallèle à son groupe. Avec Fluxus Pop, un premier album à paraître au printemps prochain chez Simone Records, Ortiz flirte avec la pop, qu’il conjugue sous plusieurs temps, de la cold-wave à l’électro-punk en passant par le new-wave, le no-wave et autres saveurs; au passé, au présent tout comme au futur.
Réalisé par Aitso, le clip qui accompagne Parfois combine la danse moderne de Julia Daigle (moitié de Paupière) avec des techniques anciennes de traitement vidéo pour créer un monde fantomatique, habité par l’énergie de Rip Pop Mutant.
Le tout nouveau clip de la formation instrumentale londonienne Los Bitchos est le cocktail idéal pour se réchauffer et se booster le moral en cette glaciale et morne période. Dernier volet de la trilogie du réalisateur Tom Mitchell, entamée avec Good To Go et Las Panteras, Pista (Fresh Start) fait un sympathique clin d’oeil à Dario Argento et à Are You Afraid of the Dark? Le morceau, paru à l’origine sur un 7’’ désormais quasi introuvable, été revu et corrigé pour l’album Let The Festivities Begin! dont la sortie est prévue le 4 février via City Slang Records. Réalisé par Alex Kapranos, de Franz Ferdinand, le premier effort de ces quatre musiciennes pan-continentales (une Australienne, une Suédoise, une Uruguayenne et une Britannique) propose un cocktail rétro-futuriste épicé de chicha péruvienne, de cumbia argentine, de psych turque, de tiki lounge sucré, de guitares surf et d’un soupçon d’insolence. À consommer sans modération.
indie rock
Destroyer – Tintoretto, It’s for You
Daniel Bejar, mieux connu sous le nom de Destroyer, entame 2022 en annonçant un nouvel album et en publiant le clip d’un extrait intitulé Tintoretto, It’s for You. La chanson est une sorte d’énigme en vers libres, que Bejar chante de sa voix de ménestrel, accompagné d’une batterie insistante, d’un piano jazz sombre et d’un synthé désynchronisé.
Des fragments de phrases se forment et des images de créatures obscures apparaissent tandis que Bejar se balade dans le clip, suivant diverses pistes qui ne mènent nulle part. J’ai appris, il y a longtemps, qu’il est inutile de tenter de comprendre une chanson de Destroyer. « Tintoretto » pourrait bien être une référence au peintre italien, ou alors provenir d’un mémo vocal que Bejar a enregistré sur son téléphone. Ce titre est un avant-goût du 13e album de Destroyer, LABYRINTHITIS, qui sortira le 25 mars.