Finaliste aux Syli d’Or 2024, concours de la relève mis de l’avant par les Productions Nuits d’Afrique, dont la finale a lieu à La Tulipe ce jeudi 25 avril, le groupe Less Toches est constitué cinq artistes explosifs. Less Toches, c’est un souffle de fraîcheur cumbia sur l’île de Montréal. Le nom s’inspire d’un oiseau d’Amérique latine et d’une expression colombienne qui reflète l’interprétation poétique et passionnée de la musique, mêlant humour et profondeur. Issus de divers horizons latino-américains, ces artistes actualisent avec énergie les rythmes de leur enfance à travers la tradition folklorique de la cumbia continentale qui s’étend jusqu’à Montréal.

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Dans le contexte des Syli d’Or, compétition annuelle des Productions Nuits d’Afrique consacrée à la relève locale, notre collègue Varun Swarup va à la rencontre de Boubé, un des 3 finalistes du printemps 2024. Boubé, qui a grandi à Iférouane en bordure du désert de Ténéré au Niger, est un virtuose de la guitare et de la batterie, en plus d’être auteur-compositeur-interprète. Son premier album, « Issaktan », véhicule des messages de paix et d’amitié, offrant un mélange de mélodies méditatives et de blues rock du désert qui captivent immanquablement son auditoire. Surnommé le « Jimi Hendrix du Sahara », Boubé a un style fougueux à la guitare, c’est un plaisir de le voir jouer.

Le guitariste et compositeur Tim Brady offrira les 27 et 28 avril prochain à l’Espace orange du Wilder, dans le Quartier des spectacles de Montréal, un tout nouvel opéra intitulé Information : Montréal Oct. 1970. Il s’agit, à ma connaissance, du premier opéra québécois à situer son action pendant la Crise d’Octobre 70. 

Cet opéra composé sur un livret de Mishka Lavigne mettra en vedette Tim Brady lui-même à la guitare électrique, ainsi que Pamela Reimer au clavier, Jean-Marc Bouchard au saxophone et Chloé Domingue au violoncelle. Côté vocal, une très belle distribution constituée de Marie-Annick Béliveau, Pierre Rancourt, David Menzies, Jacqueline Woodley et Clayton Kennedy. 

Après Backstage at Carnegie Hall, créé au Centaur en 2022, Information est le deuxième opéra d’une tétralogie projetée par Brady, qui s’intitule Hope (and the Dark Matter of History). Les prochains opéras nous transporteront sur Mars et dans un futur imprégné d’intelligence artificielle.

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L’ensemble musical Constantinople présente le 19 avril à Toronto et le 20 avril à la Salle Bourgie du Musée des Beaux-arts de Montréal, un concert dédié à un des plus grands intellectuels d’Europe de l’Est au 18ème siècle. Dimitrie Cantemir, prince de la Principauté de Moldavie, a écrit de multiples traités philosophiques et a composé des centaines de pièces musicales, qui font un pont entre la culture musulmane ottomane et l’Europe. 

Michel Labrecque en a discuté avec Kiya Tabassian, le directeur artistique de ce formidable groupe montréalais, qui compte près d’une vingtaine d’albums réalisés.

Si il vous est impossible d’assister au concert, vous pouvez regarder une performance virtuelle également dédiée à Cantemir, sur la Chaîne You Tube de Constantinople. 

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Jonah Guimond, mieux connu dans le monde de la musique sous le nom de P’tit Belliveau, a provoqué des ruptures dans l’industrie musicale francophone l’année dernière lorsqu’il a annoncé que son troisième album serait indépendant et qu’il quitterait l’étiquette Bonsound.

Aujourd’hui, presque un an après cette annonce, le P’tit Belliveau est de retour avec son troisième album (sorti le 26 avril), une épopée éponyme qui passe de l’hyper pop à la bro-country, en passant par le nu-metal, et plus encore. Guimond a fait savoir qu’il avait fait cet album pour lui-même et qu’il savait qu’il allait polariser certains de ses fans.

En même temps, P’tit Belliveau a toujours été un artiste qui jette les conventions par la fenêtre, de sorte que certains des moments les plus étranges de cet album, comme la trilogie de chansons sur les grenouilles, ne devraient pas choquer complètement ses fans.

Depuis sa maison de Clare, en Nouvelle-Écosse, nous avons parlé à Guimond de sa nouvelle indépendance, de son amour des grenouilles, de sa collaboration avec FouKi sur la chanson « Comfy » et, bien sûr, des impôts.

Photos de Sacha Cohen

« Une expérience immersive et participative qui brouille les frontières entre le temps et l’espace, reliant la musique et les arts visuels par l’improvisation. »

Voilà ce que promet la performance-installation du compositeur montréalais Sandeep Bhagwati, prévue en continu les samedi 20 et dimanche 21 avril au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). L’œuvre interactive impliquant 10 musiciennes et musiciens s’inscrit dabs la Série Hommage de la Société de musique contemporaine du Québec, qui invite annuellement un compositeur québécois reconnu à présenter une série d’œuvres de sa production.

Comme la plupart des œuvres de Sandeep Bhagwati, cette performance immersive et interactive transcende les références culturelles, stylistiques et temporelles dans le cas qui nous occupe. Ainsi, les œuvres contemporaines du MBAM seront « accompagnées » par dix instrumentistes issus de différentes origines et traditions. Selon le schéma compositionnel ouvert de Bhagwati, ils doivent se relayer pendant deux journées dans « un archipel de cinq îles musicales, chacune et à chacun naviguant selon sa propre temporalité, sa propre tradition, sa propre émotion au gré de leurs propres métronomes et partitions. »

Il s’agit ici de peindre en direct une fresque cohérente et sensible, fruit de l’improvisation prévue dans un cadre d’expression prévu par le compositeur. Le public est aussi mis à contribution: des cartes postales portant chacune un poème et un tempo différents sont choisies par le public et attribuées aux interprètes qui devront en tenir compte tout au long de leur propre intervention.

Voilà une vaste métaphore de notre rapport à la temporalité.

 » Elle souligne l’importance pour nous, les humains, de sentir, écouter et comprendre les rythmes géologiques et biologiques même quand leurs transformations sont lentes et silencieuses. »

Comment vivre ces différentes temporalités? est présentée en première Nord-Américaine après avoir été créée en août 2020 au musée Martin-Gropius-Bau à Berlin.

Participant·es

Programme

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La grande diva du Wassoulou, qui inspire notamment Beyoncé, Alicia Keys et Aya Nakamura, n’est pas revenue à Montréal depuis 13 ans. Revoilà enfin Oumou Sangaré sur scène, plus précisément au MTelus, le dimanche 21 avril. La matière principale au programme sera celle de son album Timbuktu, paru en mai 2022 et dont les chansons évoquent directement le blues touareg, sans compter d’autres croisements culturels sahariens (songhaï, etc.) auxquels elle ajoute ses épices du Wassoulou, vaste région au sud-ouest du Mali dont elle est originaire. Chanteuse emblématique d’Afrique de l’Ouest, féministe affirmée, bardée d’honneurs internationaux, femme d’affaires redoutable, entrepreneure à la barre d’un grand festival présenté annuellement au Wassoulou, Oumou Sangaré s’entretient généreusement avec Alain Brunet pour PAN M 360.

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Composé d’Élie Raymond, Thomas Bruneau Faubert et Marc-Antoine Barbier, Totalement Sublime dévoile ce vendredi l’album Parhélie, un deuxième projet bouclé en un peu plus de deux mois. Avec cette création, les trois Québécois nous transportent dans un univers atmosphérique, riche en synthétiseurs et axé sur la nature, tout comme Albédo, autre œuvre récente du trio. 

Pour faire mousser cette sortie et celle d’Albédo, le trio de musique pop-ambient présentera une expérience immersive 360 ainsi qu’un concert à la Société des arts technologiques (SAT), le vendredi 19 avril prochain. 

À quelques jours de l’évènement, Pan M 360 s’est entretenu avec Élie Raymond afin de discuter des deux récents projets créés à partir de séance d’improvisation devant public et de l’expérience Totalement Sublime proposée à la SAT. 


Pour obtenir vos billets en vue du 19 avril prochain, cliquez ici!

Figure emblématique de la scène musicale indépendante montréalaise depuis près de vingt ans, Annie-Claude Deschênes (PYPY, Duchess Says) demeure animée par un besoin constant de créer en dehors de sa zone de confort, de se renouveler et de grandir à travers l’improvisation et la provocation. Poussée par un élan créatif spontané dans sa cuisine et affamée de prendre des risques non planifiés dans son laboratoire musical, les chansons de son premier album solo, intitulé « LES MANIÈRES DE TABLE » (sorti sur Bonsound et Italians Do It Better), ont été conçues pendant le confinement pour combler le vide de l’inactivité, sans être initialement destinées à une diffusion publique. Face à une surveillance numérique croissante, peut-être auraient-elles dû rester cloîtrer… Car tout semble désespéré lorsque le hasard peut offenser.

En utilisant des rythmes construits à partir d’échantillons d’ustensiles, le thème de la table est devenu une source d’inspiration pour réfléchir à l’aliénation robotique et à l’absurdité des conventions sociales qui parfois nous poussent à un excès de politesse et de précaution. En fusionnant ces rythmes avec sa nouvelle fascination pour les caméras de surveillance et autres technologies soi-disant innovantes, Annie-Claude révèle l’humanité dans sa lutte constante contre sa propre obsolescence programmée face à la dématérialisation grandissante de notre temps. S’inscrivant dans la même mouvance coldwave qu’Automelodi, Xarah Dion ou Essaie Pas, cet album radical et maîtrisé, inspiré par les pionniers de la musique électronique, se métamorphosera le 26 avril au Centre Phi en une expérience live mêlant de manière improbable et expérimentale la pop minimale et la performance artistique culinaire. Le public sera ainsi convié à interagir avec l’artiste.

PAN M 360 a eu l’opportunité d’échanger avec Annie-Claude Deschênes afin d’en apprendre davantage sur les motivations derrière cette nouvelle vision artistique. Attention, c’est chaud. Bon appétit.

Photo par Lawrence Fafard


BILLETS A SPECTACLE MONTREAL: https://phi.ca/fr/evenements/annie-claude-deschenes/

Tour dates

04/26/2024 – Montréal, QC – Centre PHI

05/02/2024 – Ottawa, ON – Club SAW

05/10/2024 – Chicoutimi, QC – CEM

05/11/2024 – Quebec, QC – Le Pantoum



Fruit d’un mélange des différentes cultures qui l’ont façonnée, la manière de représenter musicalement le Nouveau Monde, que nous appelons familièrement l’Amérique, a suscité maintes interprétations et fascinations autant de la part des compositeurs européens que de ceux et celles qui ont habité et construit ce territoire.

C’est à la découverte de ces musiques du Nouveau Monde que l’Orchestre symphonique de Laval convie les mélomanes dans ce troisième grand concert de sa saison 2023-2024. Découverte, grandeur, rythmes endiablés et métissages seront au rendez-vous dans ce programme que dirigera la dynamique cheffe d’orchestre Naomi Woo, récemment nommée à la tête de l’Orchestre national des jeunes du Canada et qui mettra de l’avant les œuvres de deux compositrices – une Canadienne et une Sino-Péruvienne -, ainsi que la Rhapsody in Blue de Gershwin, avec la jazzwoman québécoise Lorraine Desmarais comme soliste et la mythique Symphonie no 9 de Dvořák.

À quelques jours du concert, nous nous sommes entretenus avec Naomi Woo pour discuter de ce programme. Voyez l’interview ci-dessous après avoir lu le programme !

Programme Musique du Nouveau Monde, mercredi 17 avril, 19h30, Salle André-Mathieu

Jocelyn Morlock

Hullabaloo

Gabriela Lena Frank 

Elegia andina

George Gershwin

Rhapsody in Blue

Antonín Dvořák

Symphonie no 9, en mi mineur, op. 95 « Du Nouveau Monde »

Orchestre symphonique de Laval

Naomi Woo, cheffe d’orchestre

Lorraine Desmarais, piano

Infos et billets, c’est ici

Depuis leurs brillantes études à Juilliard il y a deux décennies, les virtuoses Greg Anderson et Elizabeth Joy Roe ont développé un savoir-faire et un éclectisme uniques pour le duo de piano classique. Avant leur venue à Montréal à la Salle Pierre-Mercure le 21 avril, ils accordent une généreuse interview à Alain Brunet à PAN M 360. Non seulement ils excellent en tant que solistes sur les scènes du monde entier, mais ils ont également joué un rôle de premier plan dans l’actualisation du duo de piano avec un répertoire qui englobe la musique classique de haut niveau, ainsi que des œuvres d’artistes pop créatifs et de grands auteurs-compositeurs-interprètes tels que Freddy Mercury, Paul Simon, John Lennon, Paul McCartney et Leonard Cohen. Jetez un coup d’œil à leur programme de Montréal pour vous en convaincre, avant de visionner l’interview de PAN M 360 !

ANDERSON & ROE SE PRODUISENT À LA SALLE PIERRE-MERCURE, DIMANCHE 21 AVRIL, 15H. BILLETS ET INFOS ICI

PROGRAMME

WOLFGANG AMADEUS MOZART, Sonate pour deux pianos en ré majeur, K. 448

Allegro con spirito – Andante – Molto Allegro

ANTONIN DVOŘÁK, De la forêt de bohème, op. 68 : IV. Forêts silencieuses

JOHN WILLIAMS / ANDERSON & ROE, Three Star Wars fantasies
Ragtime – Quietly luminous – Toccata

 ANDERSON & ROE, Nocturne on Neptune (adapté à partir de « Neptune » des « Planètes » de Gustave Holst, op. 32)

MAURICE RAVEL, Daphnis et Chloé, M.57b : L’Aube, arr. Vyacheslav Gryaznov

ANDERSON & ROE, Hallelujah Variations (Variations sur le thème de Leonard Cohen)

JOHN LENNON et PAUL McCARTNEY / ANDERSON & ROE, Let it be

Direction artistique : Irina Krasnyanskaya

Musiciens : Anderson & Roe, Duo Piano

Durée : 1h30 avec entracte

Crédit photo: Lisa-Marie Mazzucco       

Avec son nouvel EP sadder but better coréalisé avec Félix Petit, enregistrement paru le 5 avril sous étiquette Duprince, HAWA B  réaffirme son expression plurielle; la soul et le jazz y côtoient aisément le rock alternatif et l’électro. À l’instar d’un nombre croissant d’artistes afro-descendants, la chanteuse, compositrice et réalisatrice montréalaise transgresse ce qui est convenu pour les artistes de couleur.

Dans cette optique, HAWA B se propose «  d’explorer en profondeur des facettes de ma personne que je n’aime pas. J’ai voulu les transformer en chansons qui me représentent, et que j’aime, pour apprendre à accepter qui je suis. It made me sadder, but for the better .»

Hawa B or not Hawa B ? L’EP sadder but better répond à la question !

Pour celles et ceux qui n’ont pas encore découvert cette artiste formidable que PAN M 360 accueille ici en interview vidéo (ci-dessous), rappelons qu’elle a d’ores et déjà partagé la scène de Hubert Lenoir, Charlotte Cardin, Greg Beaudin, Marie Gold, Clay and Friends, Dominique Fils-Aimé, FouKi, FELP et plus encore.

Crédits de l’EP sadder but better

Paroles, composition: Nadia Hawa Baldé (HAWA B)

Arrangement: Nadia Hawa Baldé et Félix Petit

Piano: Émile Désilets et David Osei-Afrifa

Basse: Jonathan Arseneau

Guitare: Philippe L’allier

Batterie: Anthony Pageot et Félix Petit

Flute, Saxophone, Clavier: Félix Petit

Saxophone soliste: Julien Fillion

Réalisation: Félix Petit et Nadia Hawa Baldé

Mix: Jean-Bruno Pinard

Master: Gabriel Meunier

Prise de son: Félix Petit et Patrice Pruneau

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