Depuis 2001, l’Orchestre de la Francophonie agit comme un incubateur pour perfectionner les jeunes musiciens et musiciennes à l’aube de leur carrière musicale. Après plus de 20 ans à la barre de cet orchestre qu’il a cofondé et après avoir accompagné d’instrumentistes dans leur parcours, Jean-Philippe Tremblay passera officiellement le flambeau à la suite d’un dernier concert sous sa direction le 3 août à la Maison symphonique. Pour lui succéder, l’administration de l’orchestre a opté pour un processus de sélection, sous la forme de concours où, fait plutôt rare en la matière, le public a été amené à se prononcer et à participer au choix de la personne qui présidera la destinée de l’orchestre. Trois finalistes ont défilé devant les musiciens et présenté des concerts avec eux dans les derniers mois : Emmanuelle Lambert-Lemoine, actuellement en poste avec l’Orchestre symphonique des jeunes d’Ottawa, l’Orchestre de chambre d’Ottawa, l’Orchestre Divertimento et de l’Orchestre du Conservatoire de Gatineau; Léa Moisan-Perrier, directrice artistique et cheffe de l’Orchestre symphonique de l’Estuaire et Julien Proulx, chef de l’Orchestre symphonique de Drummondville depuis 2014.

Dans la foulée de ce concert, qui s’annonce fort en émotion, Alexandre Villemaire s’est entretenu avec la directrice générale de l’Orchestre de la Francophonie, et collaboratrice à PAN M 360, Hélène Archambault, pour parler de ce concours et de l’avenir de l’orchestre sous cette nouvelle future direction.

Programme

Sergei Rachmaninov – Concerto pour piano no 2 en do mineur, op. 18

Nadia Azzi, piano

Piotr Ilyich Tchaikovsky – Symphonie no 6 en si mineur « Pathétique », op. 74

Jean-Philippe Tremblay, direction

Maison symphonique, 3 août, 14h30

BILLETS ET INFOS

Le festival Présence Autochtone 2025 marquera la 35e édition de ce rendez-vous annuel qui a vu le jour en 1990, juste après, on s’en souvient, la crise d’Oka au Québec. Un contexte difficile pour mettre sur pied un tout nouveau festival axé sur les peuples autochtones ! Et pourtant, André Dudemaine, infatigable porte-parole de la cause et directeur artistique du festival, n’a jamais cessé d’être convaincu de sa pertinence. Il avait raison, bien sûr. Aujourd’hui, le festival est plus pertinent et plus populaire que jamais.

Il nous présente des artistes issus des cultures autochtones du monde entier, dont beaucoup sont d’ici, dans les domaines de la musique, du cinéma et des arts visuels. Cette édition du festival, annonce-t-il lui-même sans hésitation, a pour toile de fond la montée d’un « mouvement néo-fasciste » en Amérique du Nord, principalement porté par le véhicule MAGA (Make America Great Again) de Donald Trump aux États-Unis.

À cet égard, M. Dudemaine rappelle les racines de Montréal dans la résistance à ce type de pensée.

De la Grande Paix de 1701, premier traité « international » de cette envergure signé sur l’île de la Tortue (Amérique du Nord) entre 39 nations indigènes et les premiers colons, aux ovations accordées à Sitting Bull, chef Lakota méprisé par les Américains, et à Jackie Robinson, joueur de baseball noir adulé à Montréal mais maltraité dans le Sud, Montréal semble avoir dans son ADN même une propension au rassemblement et à la coexistence bienveillante.

Ce qui fait dire à André Dudemaine, sans hésitation : Montréal est la ville la plus anti-MAGA d’Amérique. J’ai parlé de toutes sortes de choses comme ça, et bien sûr de la programmation musicale de Présences autochtones 2025, avec André Dudemaine.

  • Cette interview est divisée en quatre parties, dont la dernière contient le tout.

Cette interview consacrée au Festival Présence Autochtone s’inscrit dans le cadre d’un partenariat de contenus PAN M 360 avec La Vitrine, soit le plus important site web consacré quotidiennement aux sorties culturelles à travers le Québec.

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Partie 1 : Programmation

Partie 2 : Montréal – Ville anti-MAGA

Partie 3 : Hommage à la chanson innue et à Florent Vollant

Partie 4 : On revient sur les débuts du festival à l’époque de la Crise d’Oka

Version complète

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L’Ensemble Obiora de Montréal est un orchestre classique dont le mandat est de faire découvrir la musique savante de style européen écrite par des artistes de la diversité. Dans le cas du classique, ça veut dire à peu près toute personne qui n’est pas blanche et de sexe masculin. L’orchestre est aussi composé de musiciens et musiciennes de la diversité, qu’on ne voit pas très souvent dans les orchestres bien établis. Bien entendu, l’ensemble joue aussi les piliers du répertoire ‘’Blanc’’, mais dans des programmes ou ceux-ci côtoient des pièces de compositrices, blanches ou non, de compositeurs ‘’anciens’’ (baroques, classiques, romantiques) noirs, ou bien sûr d’artistes contemporains de tous les horizons. Bref, c’est un ensemble qui renvoie, finalement, une image plus juste des possibilités d’écoute et d’interprétation de la musique classique, une image qui correspond aussi pas mal plus précisément à la population d’une ville archi cosmopolite comme Montréal. Les 2 et 3 août 2025, l’Ensemble Obiora donnera deux concerts gratuits dans autant de parcs montréalais, le parc Notre-Dame-de-Grâce à 19h (2 août) et le parc Ahuntsic à 14h (3 août). Ces concerts sont rendus possibles en faisant partie de la série des Concerts Campbell. Le programme, pour l’occasion, sera constitué d’œuvres d’artistes afro descendants : Valerie Coleman (Tzigane pour quintette), Samuel Coleridge-Taylor (Nonet en Fa mineur op.2), et William Grant-Still (Danzas De Panama). J’ai parlé de ces concerts avec la co-fondatrice et directrice générale de l’orchestre, Allison Migeon.

Vous avez sûrement vu son nom passer en bas des articles ou entrevues de PAN M 360. En effet, notre collègue Vitta Morales n’est pas que journaliste. Il est également batteur et chanteur et a fondé le groupe King Lobster Krew, un mélange particulier de surf rock de jazz, et de musiques de plages. Molt est le second album en studio du groupe. Michel Labrecque a profité de sa sortie pour interviewer Vitta Morales.

Le travail acharné des stagiaires en chant classique de l’Institut canadien d’art vocal (ICAV) qui est effectué depuis les quatre dernières semaines arrivera à son point culminant le dimanche 27 juillet en après-midi à la salle Claude-Champagne. Les douze chanteurs et chanteuses de cette 21e édition du Festival d’art vocal de Montréal y présenteront La Flûte enchantée de Mozart dans une mise en espace de Nathalie Deschamps. Dernier opéra du compositeur salzbourgeois, classique parmi les classiques du répertoire, cette œuvre ou symbolique maçonnique et éternel combat de l’ombre contre la lumière se mêle à la complexité vocale et instrumentale de la musique de Mozart dans un tableau énergique, formateur autant pour les jeunes artistes lyriques que pour les jeunes musiciens de l’Orchestre de la Francophie, orchestre qui accompagnera cette production. Dans la foulée de ce concert final, Alexandre Villemaire s’est entretenu avec le chef Christopher Gaudreault qui sera sur le podium pour diriger cet ensemble de musiciens.

BILLETS ET INFOS

Pas besoin d’être sociologue ou anthropologue contemporain pour savoir qu’une connexion puissante s’est faite entre le chef Kent Nagano et le public québécois. Depuis son départ du poste de chef de l’OSM, il est revenu plusieurs fois, toujours devant un public chaleureux qui l’accueille comme un ti-gars de la famille. Cette proximité, le chef états-unien en avait perçu et ressenti les possibilités dès son arrivée à Montréal. Sa force est qu’il s’y est lové naturellement avec authenticité. En retour, les Québécois, même les moins ‘’classiqueux’’, les moins intellos, ont régulièrement bu ses interventions publiques, malgré le débit posé, voire lent et sans showmanship de ses phrases. Un paradoxe intéressant dans une contrée tellement infatuée avec ses humoristes, ses syndicalistes forts en gueule et ses personnages populaires truculents. Bref, chacun de ses retours est attendu. Celui du 1er août prochain au Festival de Lanaudière ne fait pas exception. Avec ‘’son’’ ancien OSM, il dirigera un programme équilibré, sans flamboyance, qui laissera beaucoup de place au style Nagano : le dessin précis du discours symphonique et l’épanouissement élégant des émotions. J’ai discuté avec le maestro du programme (Webern, Debussy, Brahms) et de bien d’autres choses, dont son amour pour le Québec, lors d’une entrevue très généreuse d’une bonne trentaine de minutes, réalisée en anglais, même si, on le sait, il parle français. Question de fluidité. Une si belle entrevue que je n’ai pas osé la ‘’monter’’ en lui retirant des éléments. Du coup, je vous propose plutôt de l’écouter en morceaux, six au total, de la première question à la dernière. Bonne écoute. 
DÉTAILS ET BILLETS LE CONCERT DE KENT NAGANO À LANAUDIÈRE

Question 1 : Bilan des 10 dernières années à Hambourg

Question 2 : Projets à venir

Question 3 : Comment a-t-il construit le programme du concert du 1er août 

Question 4 : Sa vision de Brahms à la lumière de la performance historiquement avisée

Question 5 : Quelles différences entre l’OSM qu’il a laissé et celui qu’il retrouve maintenant?

Question 6 : sa vision de la relation chaleureuse qu’il entretient avec Montréal et la société québécoise en général

Réuni pour la première fois sur la scène de l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay le 25 juillet, la violoncelliste de renom Sol Gabetta, les Violons du Roy et Bernard Labadie présenteront un concert mettant à l’honneur la musique de l’époque classique avec des compositeurs tels Mozart, Haydn et Carl-Philipp Emanuel Bach. Très active sur plusieurs scènes et festivals tant à Europe qu’à l’international, Alexandre Villemaire a eu l’occasion de discuter avec elle au sortir de sa première rencontre avec l’orchestre.

PAN M 360 : Ce concert à Lanaudière est votre seul arrêt estival au Canada. Parmi tous les choix et possibilités de festivals qui ont cours durant l’été, qu’est-ce qui vous a amené à faire cet arrêt au Festival de Lanaudière?

Sol Gabetta : C’est souvent, une combinaison de choses J’avais déjà des invitations aux États-Unis et j’ai toujours dit à mon agence que je trouvais très dommage de ne pas jouer plus au Canada. Il m’a dit, écoute, je sais qu’il y a un très beau festival au Canada, on va voir. J’avais déjà entendu parler du Festival de Lanaudière et je savais que c’était un excellent festival. On était déjà sur une participation aux États-Unis avec le Festival de musique d’Aspen et au Festival de musique de Vail, et on m’a proposé de jouer avec cet orchestre de chambre, Les Violons du Roy, que je ne connaissais pas encore. Moi qui aime énormément les projets avec les orchestres de chambre, parce que c’est une matière qui m’intéresse beaucoup, cette transparence dans la musique, j’ai dit « Super! On va essayer ça! » C’est un peu les hasards de la vie qui nous mène à ces instants. Il faut toujours une première clé pour aller quelque part!

PAN M 360 :  Comment ce premier contact s’est-il passé avec l’orchestre?

Sol Gabetta : C’est un orchestre très raffiné. C’est très impressionnant parce que ce sont des instrumentistes qui jouent sur des instruments modernes, mais avec une telle finesse sur la corde en métal que s’en est rare. Ce n’est pas évident de jouer de façon si délicate, si légère avec ce type de cordes que par moment, on peut se poser la question : « Est-ce que c’est un groupe qui joue avec des cordes en boyaux? » Comme quoi l’esthétique musicale est tellement importante. Je pense en effet que Bernard cherche toujours cette influence musicale en premier lieu. Il a un tel sens du phrasé, et il est tellement dans la recherche de cet élément, qu’effectivement, les musiciens ont développé cette approche très fortement. C’est quelqu’un qui ne laisse pas les choses partir tout seul. Il veut les former, il veut donner une idée et un sens à la ligne musicale. Ça m’a également amené à revoir ma technique de jeu, parce que je suis habituée à jouer Bach sur des cordes de boyau. Toutes les articulations que j’avais noté avant, certaines marchaient alors que les autres ne marchaient pas du tout, parce que la corde réagit différemment, les boyaux étaient habituellement plus raides. Il faut donc trouver une légèreté dans les coups d’archet. C’était une expérience intéressante et une super comme répétition pour un programme assez intéressant aussi.

PAN M 360 : Vous avez effectivement choisi deux concertos soit le Concerto pour violoncelle no 1 en do majeur de Haydn et le Concerto en la majeur de Carl-Philipp Emanuel Bach. Qu’est-ce qui a guidé vos choix dans la sélection de ces deux œuvres et de les mettre en relation?  

Sol Gabetta : Au départ, la discussion a tourné autour de la proposition de faire le concerto ré majeur de Haydn, qui est beaucoup moins joué. Toutefois, en raison d’un emploi du temps extrêmement chargé avec tous les concerts, j’ai opté pour une œuvre très familière. Le concerto en do majeur de Haydn fait partie de son répertoire depuis l’âge de dix ans. Quant à l’œuvre de Carl-Philipp Emanuel Bach, je ne l’ai pas jouée depuis 2014. C’est un concerto tellement joli, mais ça m’a donné envie maintenant de faire les deux autres. J’espère pouvoir revenir à Lanaudière pour interpréter ces deux autres concertos! C’est très enrichissant de changer de répertoire. Je ne vais pas être la spécialiste d’un tel compositeur. Ce n’est pas ce qui m’intéresse. Ce qui m’intéresse, c’est le voyage musical. Je suis intéressée assez à tout, et c’est là peut-être la difficulté: être confronté à faire des choix. 

Mais c’était quand même une expérience très intéressante à faire, parce que je n’avais jamais joué le Carl-Philipp Emanuel Bach avec des instruments modernes. Ça marche, mais c’est une autre technique.

PAN M 360 : Il s’agit d’œuvres qui, pour l’époque, ont aussi amené des changements techniques au niveau de votre instrument, ne serait-ce que la manière de jouer, mais aussi de la nature de l’instrument comme instrument soliste, où dans la transition entre le baroque et l’époque classique, la fonction de l’instrument change passant d’un instrument de basse continue à un instrument d’accompagnement d’orchestre.

Sol Gabetta : Effectivement. La chose qu’il faut bien saisir, quand on travaille dans le répertoire baroque et classique, c’est l’importance de la basse dans l’orchestre. Toute la structure vient de là. Et souvent quand on vient toucher au répertoire sur instruments modernes plus romantique, on a tendance à vouloir suivre la mélodie et on oublie que la basse, ou la basse. Finalement, ce n’est pas que continu, parce qu’il y a beaucoup de rythmiques dans le Haydn, ou même dans le temps CPE Bach. En fait, c’est la structure de la pièce. Dans le cas de CPE Bach, c’est presque un violoncelle obligato. Un peu comme dans le Concerto pour violoncelle de Schumann, finalement où le violoncelle n’est pas si « solistique » que ça.Il est là, il a sa voix, mais en même temps, il fait partie d’une structure générale de la pièce. Dans le Haydn, ce n’est pas du tout le cas. On a la mélodie tout le temps. Avec Bach, c’est plus compliqué parce qu’il y a plus d’alternance.

PAN M 360 : Carl-Philipp Emanuel était aussi beaucoup plus jeune que Haydn au niveau de la composition, même si Haydn qui a vécu extrêmement longtemps pour son époque, qui a influencé énormément de compositeurs, dont Mozart, qui va également faire partie du concert avec une de ses symphonies

Sol Gabetta : Oui, on l’appelait même « Papa Haydn »! On ne peut pas les comparer. C’est toujours très intéressant de mélanger des compositions. Je préfère cela que de faire par exemple les trois concertos de CPE Bach. Je trouve que ça devient un peu lourd des fois.

En fait, c’est une espèce d’idéologie. Faire les Six suites de Bach, bien sûr que c’est intéressant pour le violoncelliste de les faire, pour certains publics, mais pour les autres publics, ça peut devenir un peu monotone. De faire différentes associations et mélanger le programme ça devient plus intéressant aussi pour l’auditeur parce que tout d’un coup, la tête a le temps de se rafraîchir avec un autre répertoire et de se re-concentrer. 

PAN M 360 : Vous menez une carrière très active, voire même hyperactive avec vos multiples activités et engagements. Comment gérez-vous tous ces enchaînements de concerts, de longs voyages tout en maintenant une bonne santé mentale et physique?

Sol Gabetta : C’est une bonne question. En fait, j’ai l’impression que comme tout être humain, il faut connaître ses fragilités et ses forces. Mais pour connaître ses forces, à un moment donné de la vie, évidemment, il faut accepter de tomber dans le précipice. Rien de grave, par chance, mais c’est certain que pour d’autres ça peut être différent. Ils sont obligés dans certains cas d’arrêter pendant un an, deux ans, parce que la main ne fonctionne plus, où la santé psychologique n’est pas bonne, etc. À un moment donné, plus jeune, je me suis rendu compte que je n’avais pas l’énergie de faire dix concerts différents dans le mois. J’avais toujours envie de vomir, parce qu’en fait, le corps n’arrivait pas à suivre et il était soumis à un stress continuel. Je pense qu’à ce moment-là, quand on est jeune, il faut expérimenter ce genre de choses et se dire que jamais plus nous ne nous mettrons dans ce type de situations. Pour ma part, je fais beaucoup plus de choix. J’ai encore beaucoup de concerts, mais je suis très sélective. J’ai mis des priorités. Ces priorités, ce sont des résidences avec des orchestres, avec des salles de concert. Ensuite, je fais seulement deux tournées et je me focalise sur les semaines qui m’intéressent de travailler avec certains orchestres et ensembles. Je préfère faire moins de concerts et rester plus longtemps à un endroit. Par exemple, travailler par continent. Ça serait beaucoup plus efficace et ça serait beaucoup mieux pour connecter avec une société, avec les humains. Plus on passe de temps ensemble et plus on se comprend.

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C’est le 25 juillet 2025 à la salle Gilles-Lefebvre d’Orford que l’ensemble Collectif9 présentera aux fidèles du festival leur vision excitante du folklore contemporain, ou du moins de l’idée du folklore que se font certains des esprits musicaux les plus créatifs de la musique savante d’aujourd’hui : Nicole Lizée, Vijay Iyer, John Zorn, et plusieurs autres. J’ai parlé de cela avec les deux têtes pensantes et conceptrices derrière le succès de cet ensemble, Andrea Stewart et Thibault Bertin-Maghit. J’en ai aussi profité pour les questionner sur leur rôle de guides en musique de chambre pour les jeunes du camp Orford, et de la manière qu’il perçoivent cette nouvelle étape dans leur vie artistique, eux qui ont été, il n’y a pas si longtemps, des jeunes qui se lançaient à l’assaut du monde de la musique de concert (ils le sont encore, jeunes, cela dit, d’où la question).  

Le Festival de Lanaudière recevra le 24 juillet le jeune et nouvel ensemble de musique de chambre Ember pour une soirée placée sous le signe de l’intimité et de l’amitié.  Composé de la soprano Elizabeth Polese, du pianiste Christopher Gaudreault, de la violoniste Katelyn Emery et de la corniste Florence Rousseau, ce quatuor de jeunes musiciens offrira au Musée d’art de Joliette une expérience musicale unique avec comme œuvre principale les Quatre derniers lieder de Richard Strauss. Présenté en première nord-américaine dans une version chambriste, cet arrangement du dernier cycle de mélodies de Strauss côtoiera des œuvres du trio d’amis le plus fameux de l’histoire de la musique, Robert Schumann, Clara Schumann et Johannes Brahms.

Pour en parler, Alexandre Villemaire de PAN M 360 s’est entretenu avec la membre fondatrice de l’Ensemble Ember, Elizabeth Polese.

crédit photo: Brenden Friesen

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Pour ses débuts sur scène au Canada, le contre-ténor argentin Franco Fagioli propose un concert dédié au répertoire des castrats des XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles. Prenant comme figure de référence dans ce programme Giovanni Battista Velluti (1780-1861), considéré comme l’un des derniers grands castrats, le chanteur encensé par la critique pour la virtuosité de ses interprétations, « d’une intelligence et d’une sensibilité stylistique sans faille » (Presto Magazine), présentera des œuvres de Rossini, Mercadante, Zingarelli, Nicolini, et bien d’autres, accompagnés, par l’Orchestre de l’Opéra Royal de Versailles, dirigé par Stefan Plewniak, qui en sera également à sa première présence au Canada. 

En amont de ce concert du 26 juillet au Festival de Lanaudière, Alexandre Villemaire de PAN M 360 a eu l’occasion d’échanger avec le chanteur autour du programme qu’il interprétera, mais aussi de son parcours personnel et professionnel et d’aborder le cas complexe de la définition de la voix humaine.

Cette entrevue a été réalisé en anglais

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Bien ancré dans l’écosystème culturel et musical de la notre capitale nationale, le Festival d’opéra de Québec s’apprête à débuter sa quatorzième édition du 23 juillet au 3 août. Cette année, c’est la richesse et la pluralité des figures féminines qui seront exprimées à travers des œuvres qui explorent avec intensité la liberté sous toutes ses formes. De l’envoûtante et captivante Carmen à la dévouée Lakmé, en passant par la brave petite chèvre de M. Seguin et une version augmentée de l’opéra Pierrot lunaire de Schönberg, chaque production met en lumière des trajectoires uniques révélant le courage et la résilience. À ces quatre grandes productions, s’ajoute les indémodables performances ambulatoires des brigades lyriques qui présenteront deux courtes œuvres lyriques, l’opérette en un acte À Clichy d’Adolphe Adam et l’opéra La théière, une création originale de Jean-François Mailloux (musique) et Jean-Philippe Lavoie (livret). Alexandre Villemaire s’est entretenu pour PAN M 360 avec Grégoire Legendre, directeur général et artistique par intérim de l’Opéra de Québec. Une occasion d’aborder cette nouvelle programmation et de revenir sur l’histoire du festival avec celui qui l’a créé en 2011 et qui a piloté le destin de l’Opéra de Québec pendant 33 ans.

Cette interview consacrée au Festival d’Opéra de Québec s’inscrit dans le cadre d’un partenariat de contenus PAN M 360 avec La Vitrine, soit le plus important site web consacré quotidiennement aux sorties culturelles à travers le Québec.

POUR ACCÉDER AU LIEN DE LA VITRINE SUR LE FESTIVAL D’OPÉRA DE QUÉBEC, C’EST ICI

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Femme de théâtre, productrice et metteure en scène, Nathalie Deschamps évolue depuis plusieurs années dans le milieu de l’art lyrique, ayant signé plus de 65 mises en scène pour plusieurs organismes dont l’Opéra de Montréal, Augusta Opera, l’ECM, l’Opéra Immédiat, le Festival Orford et l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Plus récemment, elle est à l’origine de la mise en opéra de la pièce Albertine en cinq temps de Michel Tremblay portée par une musique signée Catherine Major et dont nous avons parlé ostensiblement dans ces pages.

Nathalie Deschamps agit également comme coordonnatrice artistique et mentor au Festival d’art vocal de Montréal qui se déroule actuellement à la Faculté de musique de l’Université de Montréal, prodiguant son enseignement, notamment sur la construction des personnages et la mise en scène, aux jeunes stagiaires, tant chanteurs que metteurs en scène. C’est à ce titre qu’elle pilotera la mise en espace de la production de La Flûte enchantée de Mozart en plus d’assister à l’élaboration du gala d’opéra, qui seront respectivement présentés les 27 et 24 juillet à la salle Claude-Champagne. En amont de ces deux concerts, Alexandre Villemaire s’est entretenu avec elle pour parler de cette implication et du travail qu’elle effectue avec les jeunes de l’ICAV.

crédit photo : Tam Photography

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