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Pays : États-Unis Label : Indépendant Genres et styles : emo / metalcore / post-hardcore Année : 2020
Eighteen Visions

Inferno

· par Roxane Labonté

Les sommités du metalcore d’Orange County refont surface avec le mini-album Inferno, lancé récemment presque sans promotion. Le titre fait référence au chef-d’œuvre du poète italien Dante Alighieri, La divine comédie, écrit au XIVe siècle. Le groupe a déclaré que cet EP serait « sombre, punitif et haineux »… Et punitif, il l’est ! 18V encercle nos mains de menottes et nos chevilles de chaînes, nous crucifiant sur l’autel des regrets à contempler les noirceurs internes étalées devant nos yeux. 

D’emblée, le rouge et le noir de la pochette résument bien l’ambiance, et le groupe reste fidèle à son habitude de créer des ritournelles haineuses oscillant entre 2 et 4 minutes. Thirty One raconte une sordide histoire d’abus de drogues et de mésaventures sexuelles : « Close your eyes as you feel the morphine drip / And the thrill will materialize as she crawls into your skin ». Cette pièce évoque la puissance des riffs de Tower Of Snakes (Obsession, 2004). On remarque que les engrenages de l’instrument vocal de James Hart sont toujours bien huilés après dix ans et son habileté à jouer avec les mots aussi. Celui-ci plante des couteaux dans des animaux métaphoriques dans Bleed the Sheep, sonde la vacuité avec The Void et explore sa condition de mortel dans l’atmosphérique Perils of Sin, pièce au tempo lent qui contraste avec l’énergie frénétique et malveillante de l’EP. 

Inferno, 18 rêveries violentes, 18 minutes brutales pour les cœurs qui ne peuvent se satisfaire des vains plaisirs terrestres… James Trevor, Keith et Josh, jetez les clés, et laissez-nous enchaînés à vos fréquences.

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