Neuvième effort de IAMX, Echo Echo est la preuve que Chris Corner, leader et fondateur du groupe, sait se renouveler. Constitué de versions acoustiques de onze de ses chansons, cet album nous transporte à nouveau dans son univers singulier.
On voit ici qu’il a décapé ses plus beaux meubles, puis tracé des motifs ornementaux avec moult détails, pour finalement appliquer une épaisse couche de vernis sur le tout. Réalisé avec soin et agrémenté de fins arrangements, Echo Echo ne sombre toutefois pas dans l’excès de fioritures. Kiss and Swallow, où les lignes de synthétiseur sont simplement remplacées par une guitare acoustique légèrement électrifiée, en est un bon exemple. La voix de fausset de Corner est d’ailleurs joliment mise en valeur sur ces pièces dépouillées, comme Mercy, The Background Noise ou Surrender.
Les trois albums précédents ont été la « bande sonore » de sa remontée progressive hors des ténèbres. Si on devait associer des couleurs à ces albums, Metanoia serait d’un noir opaque strié de rouge, Unfall se situerait dans une zone de gris un peu incongru et Alive in New Light serait blanc et lumineux. Quelles sont les couleurs d’Echo Echo? Indigo constellé de parcelles d’or… Une nuit sans trop d’artifices, qui s’installe tranquillement dans l’âme de l’auditeur.trice.
Reste à voir de quelle façon cet album sera interprété en concert, le groupe étant habitué aux prestations à haut voltage. Pour le moment, c’est un pur ravissement.
