Bønanza nous invite à voir le bon côté des choses

Entrevue réalisée par Arielle Caron
Genres et styles : funk-rock / pop

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Dominic Pelletier se produit sur la scène musicale québécoise depuis plusieurs années, notamment au sein des formations New Bleach et Caravane. Ayant baigné dans le rock et le punk depuis sa jeunesse,  il s’est récemment lancé dans le funk sous le pseudonyme de Bønanza, une version de lui-même qui ne se gêne pas de prononcer haut et fort l’importance de vivre sa vie au maximum. Son premier album, Prince Limonade, est sorti en octobre dernier, récoltant de nombreuses écoutes et amenant Dominic à se produire sur de nombreuses scènes à travers la province. 

PAN M 360 l’a rencontré pour parler avec lui de ce projet solo, de Prince Limonade et de sa performance aux Francos de Montréal, qui aura lieu ce jeudi sur la scène SiriusXM. 

PAN M 360 : Bønanza est ton premier projet solo. Comment est-il né?

En fait, le projet est né plus tôt que prévu à cause de la pandémie. Étant le chanteur du groupe rock Caravane, je savais que j’allais un jour envisager de faire un album en solo, mais quand la pandémie a éclaté, le processus s’est enclenché plus vite que prévu. 

D’ailleurs, c’est pas mal ça qui a teinté l’album. Je voulais apporter un peu de lumière et de douceur aux gens et à moi-même, et c’est ainsi que la fameuse phrase « Si la vie te donne des citrons, fais-en de la limonade » m’est revenue à l’esprit. De fil en aiguille, j’ai créé cet alter-égo un peu déjanté qui allait essayer de faire voir la vie du troisième œil aux gens.

PAN M 360: Comment décrirais-tu le personnage de Bønanza? Comment se différencie-t-il de Dominic Pelletier?

Bønanza : En quelques mots, Bønanza est une sorte de version exponentielle de moi-même, qui est plus partante de dire aux gens que, parfois, la manière dont on vit n’est pas nécessairement la bonne, puis d’essayer de voir au-delà de ce qu’on connaît.

Il est comme over-the-top. Sur scène, il m’aide à être plus grand, plus fort, plus intense. Il est partant pour n’importe quoi! Quand j’ai envie de faire quelque chose, c’est lui qui me donne le pouvoir de foncer. J’ai tendance à douter avant d’agir, mais lui non.

Il est en quelque sorte l’identité que j’aimerais représenter. Dans la vie de tous les jours, je ne suis pas nécessairement comme ça, mais sur scène, j’arrive à être cette entité-là.

PAN M 360 : Que souhaitais-tu raconter avec Prince Limonade, ton premier album sous ce pseudonyme?

Bønanza : Mon but était vraiment de retourner à la base. Je trouve que les gens voient souvent le pire dans les choses, comme avec la pandémie, par exemple. Personnellement, je trouvais qu’il y avait des beaux côtés à tout ça, comme le fait de se rappeler ce qui est vraiment important pour nous, d’avoir du temps, de pouvoir profiter de la nature. Bizarrement, ce côté-là de la pandémie a rapidement été oublié, et les gens sont retournés à leur routine du quotidien super intense.

C’est pour ça que j’ai voulu mettre en lumière ce qu’il y avait de beau là-dedans, et que j’ai fait des chansons un peu nonchalantes, par exemple Entre tes doigts, dans laquelle je dis clairement aux gens de ne pas travailler, et d’avoir du plaisir à la place. 

Ça peut faire peu de sens, mais en même temps, je trouve que les gens disent souvent que ce n’est pas l’argent qui est important, mais agissent quand même comme si ce l’était. Je trouve ça important de faire ce qu’on aime dans la vie, de prendre du temps pour soi, de ne pas regarder sa vie passer devant nos yeux. C’est un peu ça les messages de l’album : profitons-en et soyons nous-mêmes

PAN M 360 : Comment se sont déroulés les derniers mois depuis sa sortie?

Bønanza : Vraiment bien! Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre puisque toute ma vie, j’ai été dans des groupes. C’était la première fois que je faisais un projet seul, je sautais dans le vide. Je me plongeais dans un nouveau style aussi ; j’ai beaucoup baigné dans le rock et le punk, et pour Prince Limonade, j’ai plus fait du funk, du pop et même des chansons acoustiques au piano, donc c’était toute une première fois.

C’était un peu épeurant au début, mais ça a été super bien reçu. J’ai eu beaucoup d’écoutes pour un nouveau projet, et j’ai  plusieurs spectacles. Je ne pouvais pas m’attendre à plus que ça. J’ai mis mes attentes au plus bas pour ne pas être déçu, puis finalement, je suis vraiment content.

PAN M 360 : Tu viens de sortir un vidéoclip pour « Le Fantôme de Saint-Ferréol ». Quelle est l’idée derrière celui-ci?

Bønanza : Au départ, j’ai écrit cette chanson pour mettre en lumière et remercier la petite municipalité dans laquelle j’habite, qui m’a ouvert les yeux sur plein de trucs. J’ai passé de vivre au centre-ville de Québec à vivre dans le bois, donc c’était un gros changement. Je voulais en quelque sorte lui rendre hommage, parce que déménager ici m’a beaucoup inspiré. L’idée du fantôme derrière, c’est que ça fait très longtemps que je suis en couple avec la même fille, et le but était d’illustrer que bien que le nouvel endroit dans lequel je suis m’inspire beaucoup, il y a aussi avant ça la fille avec qui je suis depuis tout ce temps.

J’ai donc voulu représenter l’amour de la façon la plus simple et la plus pure possible, et je voulais illustrer l’idée de vieillir aux côtés de quelqu’un. À la fin de la vidéo, ils sont plus vieux, pour montrer  qu’ils ont passé au travers de tout ça ensemble. Je voulais montrer les beaux côtés de , je ne voulais pas que ce soit lourd.

PAN M 360 : Comment transporteras-tu Prince Limonade sur scène aux Francos ce jeudi? À quoi peut-on s’attendre de cette prestation?

Bønanza : Comme l’album est funk, c’est très dansant, donc très festif. Mais, je viens tout de même du rock et du punk, puis ça fait encore partie de moi, donc le spectacle va quand même être très intense. Souvent, je trouve que le public change tout ; quand il me donne tout l’amour que je peux avoir, c’est sûr que je lui donne tout en retour. Tout dépend de la foule, mais habituellement, je donne des shows très énergiques. 

PAN M 360 : Qu’est-ce qui s’en vient pour toi pour la suite?

Bønanza : Petit scoop : mon deuxième album est presque terminé! J’ai écrit à Julien Mineau, le chanteur de Malajube, qui est un réalisateur et un artiste que j’aime beaucoup, et je risque de travailler avec lui sur ce projet! Sinon, j’ai beaucoup de spectacles prévus cet été. Après les Francos, on fait un spectacle au Festival d’été de Québec, et je vais aussi aller à Chicoutimi pour le Festival Rythmes du monde. J’ai vraiment un bel été qui s’en vient!

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