Ce n’est pas un chef-d’œuvre du genre, et il a d’ailleurs été jugé très sévèrement par certains critiques, mais il arrive tout de même à cerner un personnage assez complexe, et qui demeure sans contredit l’une des figures les plus importantes du jazz. Le film suit le trompettiste en constante métamorphose et souligne à l’aide d’extraits rares et de témoignages de collègues et amis l’importance de sa contribution à l’histoire de la musique.
Et si vous l’avez vu, eh bien les producteurs du DVD ont prévu le coup en ajoutant 75 minutes d’extraits de performances captées lors de trois de ses passages au Festival de jazz de Montreux. C’est beaucoup moins que ce que propose l’intégrale de 10 DVD The Definitive Miles Davis at Montreux DVD Collection, sorti chez Eagle Eye en 2011, et ça pourrait vous donner l’envie d’aller voir de ce côté-là (c’est aussi disponible en CD, bien sûr). Ça débute donc en 1973, avec un groupe qui a déjà bien changé depuis le début de la période électrique (pour en savoir plus sur ça, il faut voir Miles Electric : A Different Kind of Blue, qui présente le concert du 29 août 1970 au festival de l’île de Wight). Une seule pièce de ce concert a trouvé son chemin jusqu’ici, Ife, dans laquelle le saxophoniste David Liebman s’illustre particulièrement. Dans les autres pièces, enregistrées en 1984 et 1985, on peut particulièrement apprécier ses interactions avec le guitariste John Scofield, avec qui il collaborait depuis 1982. On a là des versions de Star People (2), It Gets Better, Hopscotch (2) et Lake Geneva. Un bon bonus, pas de doute là-dessus, et qui complète très bien le documentaire.